Arthur LECOINTE d'Allery

Publié le 3 Février 2024

Arthur LECOINTE est né à Pierrepont-sur-Avre dans la Somme (à une trentaine de kilomètres d’Amiens) le 11 juillet 1911. Alors qu’il n’a que deux ans, Arthur perd son père puis sa mère peu de temps après. A sa majorité il vient habiter à Allery où il trouve une seconde mère qui lui redonne confiance.

Arthur et la Résistance.

Arthur vit mal l’occupation, il veut aider son pays et il sait que des groupes de Résistants se constituent, pas très loin de chez lui. Après s’être fait connaître auprès du responsable régional, Arthur prend en charge la phalange de la région d’Hallencourt, 4ème secteur, Sud A1. Il devient le responsable cantonal sous le commandement de Jean FUZELIER dit « Gros Jean » et de LOISY-JARNIER.

Lui-même prend le pseudonyme de « Jarnik ». Il sait qu’il prend beaucoup de risques, qu’il met peut-être sa famille en péril, que les Allemands ne font aucun cadeau aux « terroristes » ; d’ailleurs beaucoup perdront la vie. Dans un premier temps il est rattaché à la 3ème compagnie d’Allery, F.T.P Vimeu sous l’autorité de LOISY-JARNIER. Du 1er août 1940 à mars 1942 il aide des prisonniers français et des réfugiés à passer la ligne de démarcation installée à Pont-Remy.

Arthur s’implique beaucoup, prend énormément de risques. Il communique avec les chefs des renseignements sur les emplacements des rampes de lancement de V1, notamment ceux installés à Neuville-aux-Bois. Arthur, s’implique de plus en plus, il est au centre d’un sabotage de la ligne téléphonique reliant Hocquincourt à Airaines. Soupçonné, il est convoqué à la Kommandantur où il défend la thèse de l’accident, en prétextant qu’étant employé des ponts-et-chaussées, il avait malencontreusement sectionné le fil en taillant une haie ! Une autre fois il subit un interrogatoire suite à l’attaque d’une ambulance allemande. Ayant du mal à justifier sa présence dans les parages de l’attaque, il fut menacé d’un revolver par un officier allemand qui lui mima ce qui lui arriverait s’il faisait le moindre geste. Il eut très peur ce jour-là, pensant que son heure était arrivée, il se souvient avoir vu passer tous les siens devant ses yeux.

Ses actions de bravoure ne s’arrêteront pas là. A la Libération il était encore en première ligne en compagnie de plusieurs Allérois pour stopper puis faire prisonniers les derniers allemands encore présents dans la région, notamment à Allery. Cinquante ans après, lors de la cérémonie du cinquantenaire de la Libération du village, c’est lui qui raconta à la population, avec beaucoup de précision et d’émotion, les derniers faits d’armes qui se sont produits ce jour-là.

Arthur fut maintes fois récompensé pour son engagement envers la Patrie.

Christian Leguay

Voir également la fiche consacrée à Arthur Lecointe dans le dictionnaire biographique Le Maitron

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