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Publié le 2 Juillet 2024

Tout part de l’ouvrage de Gilles Prilaux et Pauline Secchioni  La citadelle de Doullens et les ombres de Buchenwald  publié en 2022. Il montre comment 2 500 déportés ne parlant pas le français, en majorité polonais, tchèques mais aussi russes, ont été transférés du camp de concentration de Buchenwald à la SS-Baubrigade V dans la citadelle de Doullens pour travailler, de mars à août 1944, à la construction de rampes de lancement de V1 ou au déblaiement des destructions des bombardements.

Avec le soutien de Gilles Prilaux, Rachel Mille et Laurent Lombard, professeurs du lycée de l’Authie à Doullens, proposent aux 26 élèves de terminale inscrits en spécialité Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques de travailler sur cette histoire durant l’année scolaire 2023-2024. Pour ces deux enseignants, c’est une façon d’illustrer l’une des thématiques au programme : « Histoire et mémoires » et la notion de citoyenneté européenne en s’engageant dans une démarche pédagogique fondée sur le passé et l’avenir en commun.

L’objectif étant de se rendre au mémorial du camp de Buchenwald, les élèves préparent leur voyage durant l’année scolaire. En parallèle des cours d’histoire, la première visite se déroule à la citadelle de Doullens, pour découvrir avec Gilles Prilaux les lieux où étaient détenus les déportés et où fut installé en 1943 un centre de commandement et d’analyse de tirs pour les V1.

Les élèves se déplacent ensuite à la coupole d'Helfaut-Wizernes. Cette base souterraine allemande de lancement de fusées V2 est devenue un centre d’histoire qui présente les V1 et les V2 réalisés au camp de Dora, un temps une annexe de Buchenwald ainsi que les rampes de lancement que les prisonniers doullennais devaient construire.

Enfin des recherches aux Archives départementales de la Somme permettent de retrouver la trace de résistants français déportés au camp de Buchenwald.

Serge BARBIER, ouvrier à l’usine Saint-Frères. Il a 18 ans lorsqu’il est arrêté le 7 août 1944 à Berteaucourt-les-Dames pour sabotage. Il est alors interné à Amiens et Royallieu avant d’arriver à Buchenwald puis Dachau. Il est libéré le 29 avril 1945.

Roland BOSSI est un ouvrier arrêté à Beauval, le 5 février 1944 car il détenait des armes. Il est accusé d’appartenir au mouvement de résistance Libération-Nord. ll arrive dans le camp de Buchenwald le 14 mai 1944 et y décède 15 jours plus tard, à l’âge de 18 ans.

Alfred Jean-Baptiste BRAILLY, cultivateur à Flesselles est arrêté le 28 juillet 1944 pour détention d’un fusil de chasse et parce qu’il abrite des réfractaires du STO – Service du travail obligatoire. Le 16 août, il est placé dans un convoi à Compiègne, direction Buchenwald. Il y décède le 31 août 1944 à l’âge de 68 ans.

Paul COURTOIS, originaire de Beauquesne, est un résistant arrêté, le 29 juin 1944, à l’âge de 59 ans à Bourges. Il est déporté au camp de Buchenwald, le 18 août 1944. Il y décède le 29 mars 1945.

Fernand DEGARDIN, membre du réseau de résistance Francs-Tireurs Partisans Français (FTPF). Il est arrêté dans son village natal, à Saint-Léger-les-Domart, le 7 août 1944. Il distribuait notamment des tracts. Il est déporté à Buchenwald avant de rejoindre Dachau. ll est libéré le 8 mai 1945. Il avait 22 ans.

Sylvain DEVAUCHELLE, né à Beauquesne est un ouvrier agricole arrêté le 28 juillet 1944 à Flesselles car il distribuait des journaux clandestins. Il est interné à Amiens, Compiègne avant de rejoindre Buchenwald. Il décède lors de l’évacuation du camp, le 21 avril 1945. Il avait 55 ans.

Guy HERBET, originaire de Rubempré, appartenait aux FFI - Forces Françaises de l’Intérieur - et plus précisément au mouvement des Francs-Tireurs Partisans Français (FTPF). Il est arrêté le 31 juillet 1944 et déporté vers le camp de Buchenwald, le 17 août 1944. Il y décède le 1er avril 1945 à l’âge de 20 ans.

Henri RINUY, médecin arrêté le 23 juin 1944 à Flesselles, à l’âge de 71 ans. Il a induit en erreur la police sur l’état de santé d’un prisonnier qui a alors pu s’évader. Il est alors accusé de complicité dans l’évasion d’un résistant. Henri RINUY arrive dans le camp de Buchenwald le 17 août 1944 et y décède le 13 mars 1945

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Forts de tous ces éléments les élèves partent en Allemagne du 15 au 20 avril 2024 logés chez l’habitant.

La visite du mémorial de l'ancien camp de concentration de Buchenwald créé en 1937 est chargée d’émotion.

C’est d’abord une marche le long de la Blutstrasse, la « route du sang », cette voie ferrée reliant Weimar à Buchenwald qui fut construite en mars 1943 par les déportés. Les pierres de mémoire déposées le long du sentier rappellent que des enfants ont été aussi internés. A la libération en avril 1945, on en comptait plus de 900 dont le plus jeune avait 4 ans.

Une fois la porte principale franchie où il est inscrit Jedem das seine (À chacun son dû), les élèves s’immergent dans l’histoire de Buchenwald, même si du camp en lui-même il ne reste plus grand-chose. Ils découvrent le système concentrationnaire et la hiérarchie établie entre détenus, visitant avec silence et gravité le four crématoire qui était utilisé pour brûler les cadavres des prisonniers morts d’épuisement et de mauvais traitements. Sur les 280 000 détenus, 56 000 ne sont jamais revenus dont 11 000 juifs.

La participation aux ateliers pédagogiques organisés par des guides du mémorial est une manière de mettre des mots sur l’émotion provoquée par la visite du camp et d’évaluer les connaissances de chacun, les élèves pouvant choisir de présenter en fin d’année le camp de Buchenwald lors du grand oral.

L’un des temps forts est l’hommage rendu à la fois aux déportés du camp affectés à la SS-Baubrigade V dans la citadelle de Doullens et aux résistants doullennais déportés à Buchenwald .

Lors du bilan au mois de mai, les élèves sont unanimes : « mettre des images sur ce qui s’est passé et voir en vrai ce qu’on a appris en cours » pour Samuel, « acquérir des connaissances ; en particulier sur l’Allemagne, sa culture et sur Buchenwald bien sûr ; autrement qu’assise sur une chaise avec une feuille et un stylo. » pour Georgia.

Une équipe de tournage de France 3 Picardie a accompagné et filmé les lycéens doullennais et leurs accompagnateurs dans leur visite du camp de Buchenwald. Ils en ont tiré 4 épisodes visibles sur la chaîne Youtube de France 3 Picardie.

Épisode 1/4 : la marche le long de la Blutstrasse

- Épisode 2/4 : l'histoire du camp de concentration

- Épisode 3/4 : la pédagogie de la visite d'un camp

- Épisode 4/4 : Baubrigade V et déportation


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Avec au moins 88 camps satellites, Buchenwald est l'un des plus grands camps de concentration établis en Allemagne. Les premiers détenus en 1937 sont des opposants politiques allemand. Les femmes ne sont pas internées à Buchenwald avant 1944. Puis à la suite de la Nuit de cristal qui vit le saccage des synagogues juives du 9 au 10 novembre 1938, les SS et la police allemande envoyèrent près de 10 000 hommes juifs à Buchenwald.

Les SS y internèrent également des Témoins de Jéhovah, des Roms et des Sinti (Tsiganes) ainsi que des déserteurs allemands. Buchenwald fut l'un des seuls camps de concentration qui enferme des "fainéants", des personnes que le régime considérait comme "asociaux" parce qu'ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas trouver d'emplois rémunérateurs.

Les choses changent au fur et à mesure des conquêtes de la Wehrmacht et de la répression dans l’Europe occupée, les SS incarcèrent également des prisonniers de guerre de différents pays (y compris les États-Unis), des résistants, d'anciens responsables de gouvernement de pays occupés par l'Allemagne et des travailleurs forcés étrangers. Les derniers mois de la guerre voient en plus refluer des déportés des camps de l’Europe de l’Est.

Des enfants et des adolescents y sont également internés. Les premiers arrivent fin 1938 après des actions contre les Tziganes ou les Juifs. Puis ils viennent d’Europe de l’Est et de Russie au gré des déportations. Ils sont soumis comme les adultes aux travaux forcés. Même si les déportés adultes tentent de les protéger, les enfants de Buchenwald sont soumis aux travaux forcés et servent de main-d'œuvre déployée principalement dans des usines d'armement, dans des carrières de pierre et sur des chantiers de construction.

Les SS triaient régulièrement les prisonniers des camps de Buchenwald, envoyant les plus faibles vers les centres de mise à mort de Bernburg ou de Sonnenstein, où ils étaient gazés. D'autres prisonniers incapables de travailler furent aussi tués par injection de phénol.

A partir de 1942, les politiques réussissent à occuper les postes principaux de l’administration interne du camp après en avoir écarté les prisonniers de droit commun, auxquels les nazis avaient coutume de déléguer ces fonctions. Un comité international est même créé à l’été 1943, dominé par les militants communistes. Malgré les terribles conditions de vie et les risques de répression, des actions de résistance émergent.

Au début du mois d'avril 1945, à l’approche de l'armée américaine, les SS évacuent environ 28 000 prisonniers du camp principal et 10 000 prisonniers des camps satellites de Buchenwald. Environ un tiers de ces prisonniers meurt d'épuisement en route ou fut abattu par les SS.

Le 11 avril 1945, au matin les déportés prennent le contrôle du camp, capturant des SS. A l’arrivée de l'armée américaine, il reste plus de 21 000 personnes dont près d’un millier d’enfants.

Pour en savoir plus  : le site de  l'Association française Buchenwald, Dora et Kommandos.

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Publié le 14 Juin 2024

La session 2024-2025 du Concours national de la Résistance et de la Déportation a pour thème : Libérer et refonder la France (1943-1945).

Ce thème est une invitation à travailler dans une double direction :

-sur les combats de la Résistance dans la libération de la France, face au péril sans cesse accru du nazisme, de l’Axe et de la Collaboration, sans méconnaître ce que la Libération doit aux nations alliées ;

- sur la refondation de la France dans la victoire, par la démocratisation de la République et par un supplément d’âme en faveur des valeurs de liberté politique, d’égalité sociale et de dépassement moral.

Vous trouverez  ci-dessous :

- la lettre de cadrage rédigée par Vincent Duclert, historien, inspecteur général, président du collège national des correcteurs du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

- l'ensemble de contributions réunies par Vincent Duclert et diffusées par l'Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie.

  • De la démocratie comme ouvrage (Claire Andrieu)
  • Un éclairage du thème à l’aune du genre (Catherine Lacour-Astol)
  • Une nécessaire refondation économique et sociale (Alain Chatriot)
  • Penser et préparer l’avenir au cœur de la lutte (Laurent Douzou)
  • Initier les élèves à l’histoire de la Libération de la France et de sa refondation. Un regard sur les ressources (Christine Guimonnet)
  • Libérer et refonder la France (1943-1945). Le cas de la Dordogne (Bernard Lachaise)
  • Le général de Gaulle, la libération et la refondation de la France (Chantal Morelle)
  • Pourquoi n’y a-t-il pas eu de guerre civile en France à la Libération ? (Philip Nord)
  • Sortir de la guerre (Guillaume Piketty)
  • Résistance et Libération (Guillaume Pollak)
  • Le musée de l’Ordre de la Libération, lieu de ressources (Vladimir Trouplin)
  • Libérer et refonder la France (1943-1945). L’action et la pensée (Cécile Vast)
  • Une approche historiographique du thème (Olivier Wieviorka)
  • Le musée de la Libération de Paris-musée du général Leclerc-musée Jean Moulin : l’histoire par l’objet (Sylvie Zaidman)

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Publié le 21 Avril 2024

A l'occasion des  90 ans de l’arrivée de Jean Moulin à Amiens comme secrétaire général de la préfecture, les élèves du Bac Pro AEPA.du lycée Edouard Gand d'Amiens ont conçu un parcours en ville sous la conduite de leur professeur Louis Teyssedou, Huit sites ont été retenus :  le pont Beauvillé, qui propose une vue sur les hortillonnages, comme la carte postale que Jean Moulin avait envoyée à ses parents ; Interfor, ancien site Cosserat, une entreprise qui a connu de grandes grèves ces années-là,  la synagogue d’Amiens, la préfecture, le mail Albert 1er et sa maison de la rue Duthoit.

Le dernier site est le lycée Madeleine Michelis où sont exposés les portraits de huit Résistantes amiénoises ayant été en lien avec Jean Moulin  : Jeanne Fourmentraux, Céleste Cauet, Magda Hitter, Madeleine Michelis, Adrienne Bolland, Julia Lamps et Jeanne Boulen.

Ce parcours a  été dévoilé, le 18 avril 2024 aux élèves du collège Maréchal Leclerc de Hauteclocque à Beaucamps-le-Vieux également engagés dans ce projet.

Pour clôturer cette journée, collégiens et lycéens ont animé au musée de Picardie deux conférences : l’une sur Jean Moulin, l’autre sur la Seconde Guerre mondiale et la Résistance.

Pour retrouver les travaux des élèves

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Publié le 22 Février 2024

Sous la conduite de Mme Yvette Leguay, deux classes de troisième du collège Auguste Janvier d'Amiens ont mené à bien durant l'année scolaire 2021-2022 un projet Projet PAC 80 portant sur "Les deux Guerres mondiales à travers les lieux de mémoire dans la Somme."

Ce travail remarquable qui aboutit notamment à une exposition dans l'établissement avec le soutien de notre association est présenté ici sous la forme d'un diaporama que vous pouvez télécharger en deux parties.

 

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Publié le 14 Février 2024

Photo Gaël Rivallain

Le collège Edouard LUCAS d'Amiens a fait du jeudi 9 décembre 2021, une journée inoubliable pour les élèves de 3ème de l’établissement et pour notre association qui était partenaire de l’événement. C’était la journée de la laïcité dans les collèges de France.
Différents professeurs et la documentaliste du collège ont fait travailler leurs élèves sur le devoir de mémoire pour préparer l’intervention de Ginette KOLINKA, cette ancienne déportée de 96 ans pleine de vie mais aussi de douloureux souvenirs gravés dans sa mémoire et sa chair !

Arrivée de Paris par le train, elle a animé une conférence, place Dewailly dans la salle CAVAILLES dès 9 heures. C’est dire si elle est matinale !
Devant elle des classes de 3ème du collège Edouard LUCAS, des adultes de l’établissement, des personnes extérieures intéressées par cette sombre période de l’histoire attendent en silence son témoignage.
Nous avons écouté son intervention les larmes aux yeux. Il faut dire qu’elle sait tenir son auditoire en haleine puisqu’elle n’hésite pas à faire participer les jeunes : « Toi, en pull jaune qu’aurais-tu fait à ma place ? ». « Toi, avec un blouson noir . . . ».
Et pendant plus d’une heure, nous l’avons suivi depuis son arrestation le 13 mars 1944 avec son père, son frère et son neveu jusqu’au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau où, croyant soulager son père et son petit frère de la fatigue du voyage, elle les envoie dans le camion qui charge ceux qui sont gazés à l’arrivée. Elle s’en veut toujours mais comment aurait-elle pu le savoir !!!
Nous la suivons dans son calvaire qui a duré plus d’un an dans la misère, la faim, le froid, les coups, le travail qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente . . . il fallait travailler le ventre vide sans se plaindre sinon les coups pleuvaient. Aucune hygiène, aucune intimité, aucun échange avec les autres encore moins avec l’extérieur . . .
L’arrivée des troupes soviétiques sonne le glas des nazis et la fin du martyr des déportés.
Ginette ira de Bergen-Belsen à Theresienstadt puis à Lyon d’où elle est envoyée à Paris à l’hôtel Lutetia et enfin elle retrouve les siens.
Elle avait 20 ans et pesait 26 kilos !

Dans son récent livre « RETOUR A BIRKENAU », elle dit : « Lorsque je suis rentrée à la maison, ça défilait : tout le monde voulait me voir mais personne ne me demandait comment j’allais, ce que j’avais traversé, ils venaient voir la déportée. »
C’est parmi les raisons pour lesquelles elle n’a « jamais rien dit même à [mon] mari » jusqu’au début des années 2000 où elle est retournée à Birkenau.
Depuis, elle sillonne la France pour témoigner.
« Si aujourd’hui, à 94 ans, je suis comme je suis, je le dois à ces voyages, aux sentiments et aux élèves qui vont nous remplacer quand nous ne serons plus là.
Merci pour eux. »
MERCI GINETTE !
Un échange a suivi avec des questions très pertinentes des élèves.


La journée s’est poursuivie au collège.
Après un repas bien copieux offert par l’établissement, l’après-midi a été consacré aux travaux des élèves :
- Présentation des panneaux réalisés pour la journée de la laïcité
- Poèmes inventés pour Ginette KOLINKA
- Questions sur Simone VEIL, sa camarade de corvée à Birkenau, par un groupe travaillant sur les personnalités qui ont fait la France.
- Questions du club « médias » dont la première a été : « comment circulaient les informations à cette époque ? » Dans les toilettes !

Ginette KOLINKA a dédicacé son livre aux nombreuses personnes qui se l’étaient procuré avant son arrivée à Amiens.
Les élèves ont pu également découvrir les objets de la Seconde Guerre mondiale prêtés par notre association.

Anatolie Mukamusoni.

Pour lire la page wikipedia consacrée à Ginette Kolinka.

Pour entendre son témoignage.

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Publié le 14 Février 2024

Notre association a proposé aux professeurs d’histoire-géographie du collège ROSA PARKS d'Amiens de créer avec leurs élèves un parcours urbain de mémoire sur la Seconde Guerre mondiale. Nous avons suivi l’élaboration du travail pendant plusieurs mois.


Le 10 mai 2022 nous avons rejoint deux classes de 3ème devant le lycée Madeleine MICHELIS,1ère étape d'un circuit à travers le centre- ville. Ce parcours pédestre nous emmena vers la gare puis aux monuments aux Picards martyrs de la Résistance et du Général LECLERC, la rue des Jacobins (étude de Me BLANCHARD), la rue des 3 Cailloux (attentat au Royal), la rue Metz-l'Evêque (attaque du tri postal), la place Saint-Michel (sauvetage de la statue de Pierre L'Ermite), la place Léon DEBOUVERIE, la place Léon GONTIER, la rue Jean CATELAS, la rue du Commandant DEFPNTAINE, la rue Henriette DUMUIN.


A chacune de ces étapes, les élèves se sont relayés pour lire les textes préparés en classe.
Après un pique-nique au square de la Rafle du 4 janvier 1944, le parcours se termina par la visite du Poteau des Fusillés.

C'est une belle expérience à renouveler et à étendre à d’autres établissements.
Martine Dizy

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Publié le 14 Février 2024

Les élèves d’une classe de 3ème du collège Joliot Curie de Longueau, encadrés par leurs professeurs Lucie Barthélémy et Javier Alonso, ont travaillé sur le projet : « Jeunesse et Résistance » financé par le Conseil départementale de la Somme.
Pour cela, ils ont bénéficié d’une conférence par l’historien Guillaume Pollack, spécialiste de la période.
Après quelques rencontres avec les professeurs pour déterminer le déroulement de nos interventions, une exposition sur la Résistance a été prêtée par l’ONAC pendant une semaine au collège et notre association a aussi prêté des objets de la Seconde Guerre mondiale.

Nous avons reçu les élèves au Poteau des Fusillés vendredi 26 mai 2023.
Après une visite guidée du lieu par les membres de l’association, les élèves ont présenté leur travail avec une belle scénographie imaginée par eux. Ainsi, ils étaient habillés en bleu-blanc-rouge, ils ont lu les lettres émouvantes des fusillés de la Citadelle. Une minute de silence a été observée et ils ont terminé par le poème de Paul Eluard : LIBERTE en arborant également en blanc-bleu-rouge, les lettres formant ce mot qui nous transportait à la libération.

Un travail très appréciable et qui a montré que les élèves avaient eu plaisir à l’élaborer.
Bravo à leurs professeurs qui ont su impulser ce sens du travail bien fait, ainsi que les connaissances nécessaires pour sa réalisation.
Le 1er juin, nous sommes intervenus dans la classe pour parler de la Résistance dans la Somme et de notre association.
Un grand plaisir partagé.
Anatolie MUKAMUSONI

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