Jean Marc LAURENT, un jeune amiénois résistant
Publié le 19 Février 2024
Jean- Marc LAURENT naquit à Amiens le 21 Mars 1926, rue de la 3e DI. Quand la guerre éclata, il était apprenti radio-électricien aux établissements Léraillé. Le contexte familial étant patriotique, il ne put admettre l’échec de la France en 1940 et passa rapidement à l’action.
Son travail à la SNCF et ses promenades dans les Auberges de jeunesses étaient l’occasion d’observer les mouvements militaires allemands : dès 16 ans, il proposa ses services comme Agent de Renseignement puis entra dans la Résistance fin 1943.
Comme FTP, ses actions se déroulèrent dans le réseau Centurie dirigé par le Colonel Yves, c’est-à-dire Jean LAGARRIGUE.
Le 2 avril 1944, en face du Pavillon Bleu, à la Hotoie, Jean-Marc fut arrêté avec d’autres responsables.
Ils furent enfermés à la Citadelle où ils connurent de terribles interrogatoires à la matraque. Sans jugement, ils furent condamnés à la déportation.
Le 2 juillet, 2521 patriotes montèrent dans le « Train de la Mort » jusqu’à Dachau. Jean-Marc LAURENT fut dirigé vers Allach puis Hersbruck et enfin à Flossenburg où il dépérit rapidement. Il fut transporté à l’hôpital puis au four crématoire le 5 Novembre 1944. Il avait 18 ans.
Au frère Leclerc qui assistait à ses derniers instants, Jean-Marc Laurent dit :
« JE SUIS FOUTU, MAIS PAS POUR RIEN ».
Maryse Confrère
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Jean-Marc Laurent reçut à titre posthume la médaille de la résistance, la croix de guerre et la croix de la Légion d’honneur. Un collège d'Amiens ainsi qu'une rue portent son nom.
Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.