Publié le 10 Janvier 2024

Les objectifs de l'association  Centre de Mémoire et d’Histoire-Somme-Résistance et Déportation

L’association « Centre de Mémoire et d’Histoire-Somme-Résistance et Déportation » s’est fixée un double objectif :

– honorer la mémoire des hommes et des femmes qui, dans le département de la Somme, se sont engagés dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, au prix, parfois de leurs vies.

– faire connaître les formes d’actions nées du refus de la défaite française de 1940 et de l’occupation nazie.

Fort de ces deux objectifs, l’association a la volonté de créer un bâtiment pouvant accueillir le public au lieu-dit «le poteau des fusillés» qui se situe au pied de la citadelle d’Amiens.

Un logo chargé de sens 

  • Le Drapeau « bleu, blanc, rouge » symbolise la reconnaissance de la Nation et l’importance du devoir de mémoire.

  • Le poteau nous rappelle un des deux poteaux devant lesquels ont été fusillés 35 Résistants à la Citadelle d’Amiens.

  • Le « R » en barbelé, R comme Résistance et les barbelés qui entouraient les camps de concentration et d’extermination.

  • Sur la droite : la liste des charniers et lieux de fusillés dans la Somme.

  • Le contour du département de la Somme parce que notre Association se veut départementale.

  Alain Démarquet

Composition du CA de l'association

Anatolie  MUKAMUSONI
Présidente

Jackie  FUSILLIER
François  SIREL
Vices-Présidents

Maryse  CONFRERE
Martine DIZY
Myriam CAPPE
Secrétaires

Annick SAGUEZ
Trésorière

Robert DESAEGHER
Annick DELATTRE
Gérard COZETTE
Marie-Josée DEBEAUVAIS
Françoise FUSILLIER
Jean Marie LAOUT
Michel DELEPINE
Membres

Pour suivre l'actualité de l'association :

sur son compte Facebook

Pour nous écrire :

Association Centre de Mémoire et d'Histoire- Somme- Résistance et Déportation
17 Allée du Colonel Joron
80480 Pont-de-Metz

Pour joindre  la présidente de l'association, Anatolie MUKAMUSONI :

anamuka2002@yahoo.fr
06.73.35.51.99

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Publié le 21 Avril 2024

A l'occasion des  90 ans de l’arrivée de Jean Moulin à Amiens comme secrétaire général de la préfecture, les élèves du Bac Pro AEPA.du lycée Edouard Gand d'Amiens ont conçu un parcours en ville sous la conduite de leur professeur Louis Teyssedou, Huit sites ont été retenus :  le pont Beauvillé, qui propose une vue sur les hortillonnages, comme la carte postale que Jean Moulin avait envoyée à ses parents ; Interfor, ancien site Cosserat, une entreprise qui a connu de grandes grèves ces années-là,  la synagogue d’Amiens, la préfecture, le mail Albert 1er et sa maison de la rue Duthoit.

Le dernier site est le lycée Madeleine Michelis où sont exposés les portraits de huit Résistantes amiénoises ayant été en lien avec Jean Moulin  : Jeanne Fourmentraux, Céleste Cauet, Magda Hitter, Madeleine Michelis, Adrienne Bolland, Julia Lamps et Jeanne Boulen.

Ce parcours a  été dévoilé, le 18 avril 2024 aux élèves du collège Maréchal Leclerc de Hauteclocque à Beaucamps-le-Vieux également engagés dans ce projet.

Pour clôturer cette journée, collégiens et lycéens ont animé au musée de Picardie deux conférences : l’une sur Jean Moulin, l’autre sur la Seconde Guerre mondiale et la Résistance.

Pour retrouver les travaux des élèves

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Publié dans #Projets scolaires

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Publié le 22 Février 2024

Sous la conduite de Mme Yvette Leguay, deux classes de troisième du collège Auguste Janvier d'Amiens ont mené à bien durant l'année scolaire 2021-2022 un projet Projet PAC 80 portant sur "Les deux Guerres mondiales à travers les lieux de mémoire dans la Somme."

Ce travail remarquable qui aboutit notamment à une exposition dans l'établissement avec le soutien de notre association est présenté ici sous la forme d'un diaporama que vous pouvez télécharger en deux parties.

 

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Publié dans #Projets scolaires

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Publié le 22 Février 2024

La Libération de la Somme - 70ème Anniversaire - 8€

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70ème Anniversaire de la libération des camps nazis et du retour des déportés dans la Somme - 10€

Le 8 mai 1945 a marqué la fin de la Seconde Guerre Mondiale avec la Libération des camps nazis et le retour des Déportés, pour ceux qui ont pu survivre à la terrible épreuve ! Le monde a alors découvert l'horreur ! Les chambres à gaz, les fours crématoires pour de millions de victimes.

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Hommage aux fusillés de la citadelle d'Amiens - 8€

Tandis que disparaissent les derniers témoins, nous avons souhaité nous consacrer à l'élaboration d'un ouvrage sur la Citadelle d'Amiens et de ses fusillés. La Citadelle fut occupée de 1940 à 1944 et de nombreux prisonniers politiques furent détenus, parfois exécutés pour fait de résistance. Un ancien stand de tir en contrebas des fossés de cette forteresse vit se dérouler en quatre ans 35 exécutions.

 

La Citadelle d'Amiens - L'antichambre de la mort.

L'impossible oubli 1940-1945  réédition 2020 - 8€

Dans sa fonction, première, la Citadelle d'Amiens a été conçue pour protéger l'entrée de la ville des ennemis susceptibles de l'attaquer. Cependant, durant la Seconde guerre mondiale, elle servit de lieu de torture, de départ pour de nombreux déportés, de lieu où 35 résistants furent fusillés. Un charnier a été mis à jour en haut de la Citadelle. Dans les fossés de la Citadelle, l'endroit précis dit "le Poteau des Fusillés" doit être sauvegardé, réhabilité et reconnu pour les atrocités commises.

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Amiens et les communes de la Somme au temps de l'occupation- 1940-1944 - 12€

Jacques LEJOSNE nous a laissé ce 5ème livre pour l'Association, dans lequel il décrit, en vrai historien local, l'occupation, quelques faits de Résistance à Amiens et dans plusieurs villes et villages de la Somme jusqu'à la Libération, avec un passage sur le "mur de l'Atlantique" le long des plages du département. Merci à la famille de Jacques d'avoir accepté que ce livre posthume soit édité pour le compte de l'association comme il l'avait prévu et souhaité.

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Retour de Stalag par Jean BEAUCOUSIN

24 janvier 1945 Marienbourg -Franvilliers 27 mai 1945 - 10€

"Il y a encore de l'espoir quand la situation est désespérée"".

Cette phrase de Jean BEAUCOUSIN, dans le prologue de ses cahiers résume ses tribulations pendant la longue marche vers la liberté.

Il fut long le chemin parcouru par Jean Beaucousin de Marienbourg en Pologne à Franvillers dans la Somme. Il fut redouté dès l'annonce de l'évacuation le 23 janviers 1945 et encore plus au début de cette marche de la mort le lendemain. Il fut semé d'embûches, de souffrances, de rebondissements et surtout de courage, de camaraderie, d'amitié, de fraternité......

 

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Publié le 19 Février 2024

Jean- Marc LAURENT naquit à Amiens le 21 Mars 1926, rue de la 3e DI. Quand la guerre éclata, il était apprenti radio-électricien aux établissements Léraillé. Le contexte familial étant patriotique, il ne put admettre l’échec de la France en 1940 et passa rapidement à l’action.
Son travail à la SNCF et ses promenades dans les Auberges de jeunesses étaient l’occasion d’observer les mouvements militaires allemands : dès 16 ans, il proposa ses services comme Agent de Renseignement puis entra dans la Résistance fin 1943.
Comme FTP, ses actions se déroulèrent dans le réseau Centurie dirigé par le Colonel Yves, c’est-à-dire Jean LAGARRIGUE.

Le 2 avril 1944, en face du Pavillon Bleu, à la Hotoie, Jean-Marc fut arrêté avec d’autres responsables.
Ils furent enfermés à la Citadelle où ils connurent de terribles interrogatoires à la matraque. Sans jugement, ils furent condamnés à la déportation.
Le 2 juillet, 2521 patriotes montèrent dans le « Train de la Mort » jusqu’à Dachau. Jean-Marc LAURENT fut dirigé vers Allach puis Hersbruck et enfin à Flossenburg où il dépérit rapidement. Il fut transporté à l’hôpital puis au four crématoire le 5 Novembre 1944. Il avait 18 ans.

Au frère Leclerc qui assistait à ses derniers instants, Jean-Marc Laurent dit :
« JE SUIS FOUTU, MAIS PAS POUR RIEN ».

Maryse Confrère

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Jean-Marc Laurent reçut à titre posthume la médaille de la résistance, la croix de guerre et la croix de la Légion d’honneur. Un collège d'Amiens ainsi qu'une rue portent son nom.

Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.

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Publié le 18 Février 2024

Les  quatre membres de la famille Lemaire, le père et ses trois fils, militants communistes ont été très actifs au sein des Francs Tireurs et Partisans (F.T.P.) et sont morts pour leurs convictions.

Maurice, Joseph LEMAIRE

AD80 31FI2

Né à Sant-Valéry-sur-Somme le 26 mars 1897, Maurice Lemaire habita  Ailly-sur-Somme puis  Amiens. Vétéran de la Première Guerre mondiale, il était traminot à Amiens. En tant que militant communiste militant, il est interné en avril 1940 dans les camps de Plainval (Oise), puis du Sablou (Dordogne) et de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Il rejoint son fils ainé, Maurice Arthur, au sein des Francs-tireurs et Partisans (FTP). ll devient rapidement responsable régional militaire des FTP de la Somme mais, traqué par la police, il doit quitter le département avec son fils en février 1942. Devenu commandant FTP et responsable interrégional, Maurice Lemaire, dit « Adrien », continua le combat en Normandie.  Arrêté avec son fils Maurice Arthur à Quettreville-sur-Sienne dans la Manche, il est fusillé à Saint-Lô le 1er octobre 1942

Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.

 Maurice, Arthur LEMAIRE

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Né le 9 Septembre 1919 à Amiens, de profession ajusteur,  il s'engage très tôt dans la Résistance et doit quitter avec son père le département de la Somme  pour échapper à la police. Devenu  responsable régional dans la Manche, il est arrêté avec son père. Condamné à  mort par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô, il est fusillé le 24 novembre 1942.

Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.

Charles Arthur Lemaire

AD80 31FI2

Né le 15 Février 1926 à Ailly-sur-Somme, il est étudiant à la société industrielle d’Amiens. Il est monteur de cycle. Comme son père et son frère, il est communiste, et intègre les FTP sous le pseudonyme 'Jean'.  Il participe à de nombreux sabotages de voies ferrées ainsi qu'à l'attentat du "Royal", le soir de Noël 1942, cette brasserie d’Amiens  réquisitionnée comme foyer des soldats allemands. Arrêté le 23  avril 1943. condamné à mort, il est le dernier fusillé du "groupe Michel", à la citadelle d’Amiens le 2 août 1943 avec dix de ses compagnons. Il avait 17 ans Son corps est  enterré dans ce qu’on appellera "le charnier de la Citadelle"». Après la Libération, son corps exhumé et identifié est rendu à sa mère.

Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.

Maurice père et fils, et Charles obtiendront la médaille de la Résistance française à titre posthume.


Arthur Lemaire

AD80 31FI2

Né le 12 mai 1929 à Ailly-sur-Somme, il rejoint les  F.T.P. en  novembre 1943. Attaquant un convoi militaire allemand le 28 août 1944 sur la route de Conty, il est  porté disparu, Capturé il a été sans doute fusillé. La médaille de la Résistance lui sera décerné avec le titre de caporal Chef. Il avait 15 ans.

Pour prolonger : sa fiche dans le dictionnaire biographique Le Maitron.

Tous les quatre reposent dans le Carré de corps restitués du cimetière Saint-Acheul dit "ancien l", allée des Benoites à Amiens.

Une plaque commémorative a été placée sur l'ancienne demeure familiale et la rue a été rebaptisée « Rue des Quatre Lemaire » (10 rue des Quatre Lemaire) ; leurs noms figurent également sur la plaque commémorative des « Résistants du Quartier », 131 Boulevard de Châteaudun).

Une stèle en l’honneur des quatre Lemaire  a été inaugurée le 5 septembre 2015 dans le square d'Amiens qui porte leur nom.

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Publié le 18 Février 2024

Pierre DEROBERTMAZURE était né en 1895 et demeurait au n° 126  avenue Louis Blanc à Amiens. Membre de la S.F.I.O. (Socialiste) et de la ligue des Droits de l'Homme, il faisait fonction, sous l'Occupation, de rédacteur à la Préfecture de la Somme au service de la Main d'œuvre et du Travail (dit bureau de placement en 1936). Ce service devint par la suite l'Inspection du Travail, situé 45 rue des Otages à Amiens ainsi que dans les baraquements de la place du cirque.  

C'est par ces bureaux que transitaient, issus de la  "Kommandantur", les dossiers des travailleurs à destination de l'Allemagne, "les S.T.O."  (le Service du Travail Obligatoire). Ces dossiers subirent par "certains employés" dont Pierre, des "modifications" : fausses cartes de travail, faux dossiers de santé, certificats de complaisance. 1016 travailleurs requis échapperont ainsi au S.T.O. 

Pierre appartenait à "Libé-nord" ainsi qu'à un groupe de résistants  locaux. Il partait souvent à  l'extérieur afin de diffuser des tracts, des bulletins de liaison. Ce petit bonhomme, discret, bossu, passait à travers les mailles du filet allemand, dans les bus et dans les trains. 

Victimes d'une dénonciation, plusieurs patriotes comme lui, Paulette VERDY, M. BONPAS, furent arrêtés et internés à la prison d'Amiens le 6 décembre 1943 par la Gestapo. II trouva la mort lors des bombardements de la prison le 18 février 1944. Il avait 49 ans.  

 Au faubourg de Hem, une plaque est apposée sur le mur de son ancien domicile et une rue porte son nom.  

 En juin 1946, une cérémonie eut lieu à Gentelles en sa mémoire. Au cimetière, ses amis lui  élevèrent un monument, rappelant qu'il est mort pour la liberté. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Gentelles. A ce jour, il n'y a plus aucune trace de sa tombe en ce lieu.

Extrait d'un témoignage de Jean Michel TOPART, un ami de Pierre.

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Publié le 17 Février 2024

Liste des patriotes fusillés au pied de la citadelle d'Amiens entre 1940 et 1944

par ordre d'exécution

Le 12 novembre 1940

Lucien  BRUSQUE, 21 ans,        marin-pêcheur,         né et vivant à  Saint-Valery-sur-Somme.

Emile    MASSON, 18 ans,        marin-pêcheur,          né et vivant à Saint-Valery-sur-Somme.

Le 10 janvier 1941

Robert DEREGNAUCOURT, 24 ans,  chauffeur,          né à Lille (Nord), vivant à Paris.

Le 4 décembre 1941

Eugène CAUCHOIS, 28 ans,  métallurgiste, militant communiste,  né à Bury (Oise), vivant à Compiègne (Oise).

Le 30 décembre 1941

Maurice GARIN, 33 ans,   gendarme, membre du réseau Hector,  né à Framerville-Rainecourt  (Somme), vivant à Moreuil (Somme).

Le 19 janvier 1942

Maurice CARROUAILLE, 28 ans,   bûcheron        né et vivant à Montagne-Fayel (Somme).

Le 7 février 1942

Gaston  BLOT, 33 ans,   manœuvre aux Mines de Bruay, militant communiste et membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né et vivant à  Bruay-en-Artois (Pas-de-Calais).

Le 21 février 1942

Emile  LESAGE,  27 ans,   tailleur de pierre ou mineur, membre de  l'organisation spéciale de combat (OSC) communiste,  né à Ourton (Pas-de-Calais), vivant à  Haillicourt (Pas-de-Calais)

Le 1er avril 1942

Lucien DELECOEUILLERIE 33 ans, chauffeur-routier, militant communiste,  né à Saint-Jost-sur-Mer (Pas-de Calais), vivant à Amiens.              

Hubert LECLERCQ, 30 ans,   manœuvre, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né et vivant à Amiens.

Victor  MAGNIER, 40 ans,      artisan cimentier, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.), né à Sains-du-Nord (Nord), vivant à Amiens.

 Le 30 avril 1942

Octave GAUTHIER,  61 ans, vigneron-tonnelier,militant communiste,  né à Thenay (Loir et Cher).

Marcel  DUCHEMIN, 49 ans,  infirmier psychiatrique, militant communiste,  né à Agnetz (Oise), vivant à  Giencourt (Oise).

Henri   CHAINTREAU, 45 ans,  cheminot, syndicaliste, militant communiste,   né à                    Bellegarde (Loiret),  vivant  à Villemandeur (Loiret).

Henri     LAROCHE, 36 ans,    manœuvre, militant communiste,   né à Vaumoise (Oise), vivant  à Crépy en Valois (Oise).

Albert    BESSIERES, 34 ans,     professeur-adjoint, militant communiste,  né à Figeac (Lot), vivant à  Dreux (Eure-et-Loir).

Le 16 mai 1942

Léopold  LESAGE, 49 ans,    mineur, membre de  l'organisation spéciale de combat (OSC) communiste, né à   Labussière (Pas-de-Calais), vivant à  Haillicourt (Pas de Calais).

Le 7 novembre 1942

André DUPUIS, 47 ans,   ouvrier, membre des  Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né  à Ailly-sur-Somme  (Somme).

Le 2 août 1943

Alfred   DIZY, 36 ans,     ouvrier agricole,  membre des  Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Vrély (Somme), vivant à Morlancourt (Somme).

Jacques WILGOS, 18 ans,   apprenti-tourneur, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),     né à Vaire-sous-Corbie (Somme), vivant à  Albert (Somme).

Henri  WILGOS, 20 ans,   apprenti ajusteur membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Vaire-sous-Corbie (Somme), vivant à  Albert (Somme).

Jules  MOPIN, 22 ans,    ouvrier verrier, membre  des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Mers-les-Bains (Somme)

Georges DEBAILLY, 19 ans,  mécanicien tourneur,    membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.) ,  né  à  Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure), vivant à  Longueau (Somme).

Maurice  SEIGNEURGENS, 24 ans,  mécanicien ajusteur, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Caix (Somme), vivant  à  Villers-Bretonneux.

Ernest  LESEC  25 ans , officier de la marine marchande, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Beaufort-en-Vallée (Maine-et-Loire), vivant  à  Mers-les-Bains (Somme).   

Maurice   ROBBE, 21 ans,   électricien, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),     né  à Friville-Escarbotin (Somme), vivant à Rosières-en-Santerre (Somme).

Louis MARTIN, 25 ans,   instituteur,  membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),   né  à Brest (Finistère), vivant à Eu (Seine Inférieure).

Paul MOREAU, 23 ans, instituteur,  membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né  à  Wazierz (Nord), vivant à Eu (Seine Inférieure).

Charles Arthur  LEMAIRE, 17 ans  monteur de cycles, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né et vivant à Amiens.

Le 17 janvier 1944

Pierre  LEROY, 53 ans, commis principal des contributions directes,  membre  du réseau Action Région A, né  à  Quimper (Finistère), vivant  à Mesnil-Saint-Nicaise (Somme).

Le 5 février 1944

André DUMONT, 24 ans  électricien,   membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.),  né à Mers-les-Bains (Somme).

Le 6 juillet 1944

Gaston  MOUTARDIER, 55 ans,    directeur départemental des PTT,   membre des mouvements PTT Nord-Picardie et Libération-Nord, né  à  Comines (Nord), vivant à Amiens.

Cyrille  WERBROUCK, 49 ans,   conducteur de travaux aux PTT, membre des mouvements PTT Nord-Picardie et Libération-Nord, né  à  Lille (Nord), vivant à Amiens.

Le 12 juillet 1944

Louis BALEDENT, 20 ans,    ouvrier agricole, membre des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.)          né  à Fort-Manoir (Boves, Somme), vivant à Cagny (Somme).

Le 31 juillet 1944

Edmond BRAILLY, 27 ans,   étalonneur, membre des Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.),        né  à Flixecourt (Somme), vivant à Flesselles (Somme).

Ajoutons une personne non identifiée, retrouvée le 14 mars 1946 et inhumée au cimetière de la Madeleine d'Amiens.

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Cette liste est le résultat d'une recherche entreprise en 2002 par Jacques Lejosne, Françoise Fusilier, Jackie Fusilier et Claude Leleu. Elle est affichée dans l'enceinte du poteau des fusillés à Amiens. Ce travail a donné lieu à une publication en 2008 : ABCDAIRE des victimes du nazisme dans la métropole amiénoise par Jacques Lejosne, Claude Leleu, Jackie et Françoise Fusillier, avec le soutien de l' Association des Déportés, Internés et Familles de Disparus de la Somme.

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La répression allemande s'exerce dès 1940  contre les Résistants.  Les personnes arrêtées comparaissent devant le tribunal militaire allemand d’Amiens (FK580). Tout ce qui est considéré comme une atteinte à la sécurité des troupes occupantes est réprimé sévèrement. Ainsi, Lucien BRUSQUE et Emile MASSON, les premiers exécutés, sont condamnés à mort pour sabotage de lignes téléphoniques.

A partir de l'été 1941  les occupants appliquent la politique des otages exécutés en représailles des actions de sabotage, puis des assassinats de soldats allemands. Les juifs et les militants  communistes connus de la police française depuis l'avant-guerre et fichés par la police allemande en sont les victimes. Ainsi le 30 avril 1942, cinq hommes sont fusillés, parce que communistes  pour répondre à l’attaque d'un train transportant des soldats allemands vers Caen le 16 avril 1942.

Le 2 août 1943, onze membres du groupe F.T.P. "Michel" sont passés par les armes, le plus jeune, Charles Arthur  LEMAIRE, âgé de 17 ans, étant exécuté le dernier.

Jusqu'à la libération, les exécutions vont se succéder, avec toujours la même volonté de faire disparaitre la figure du communiste et du 'terroriste/franc-tireur".

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Pour prolonger : les notices biographiques disponibles sur le site du Maitron

 

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Publié le 17 Février 2024

Raoul DEFRUIT, né le 10 septembre 1900 à Bayonvillers, était employé aux Assurances Sociales d'Amiens jusqu'en décembre 1943. Il entre au Front National de la Résistance en juin 1942. Il abandonne son emploi à Amiens pour prendre un poste de garde-voies à Guillaucourt, tout proche de son domicile d'Harbonnières.

 Dans la Résistance, il repère les convois allemands. Le 12 mai 1944, la Gestapo guidée par un "collaborateur", l'arrête à son domicile. Emmené à la Citadelle d'Amiens, torturé, il refuse de parler.  Expédié à Royallieu, il est ensuite déporté le 4 juin 1944 vers les camps de Neuengamme, Sachsenhausen, Mauthausen en Autriche, puis dirigé à Ebensee, l'un des Kommandos du camp central de Mauthausen.  Raoul DUFRUIT décède le 8 avril 1945.

Ebensee, édifié à l'automne 1943, au bord du lac Traunsee, un des réseaux de camps annexes où les déportés devaient creuser dans la montagne des usines souterraines. Chaque galerie mesurait 428 mètres. 

A Paris, au cimetière du Père Lachaise, un monument rappelle les 8.203 français morts à  Mauthausen. Parmi eux, des victimes originaires de la Somme. Harbonnières aura sa part de victimes à déplorer comme : Jacques DEFLANDRE, décédé en déportation, Robert MAINGNEUX, Robert  DEGROOTE …

Des noms enfouis dans un profond passé qu'il faut parfois ressortir pour un travail de mémoire.                                                                          

Jacques Lejosne 

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Pour prolonger  : la page dédiée à Ebensee sur le site de l'amicale de Mauthausen

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Publié le 17 Février 2024

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