BIENVENUE
ASSOCIATION CENTRE DE MEMOIRE ET D'HISTOIRE DE LA SOMME
RESISTANCE ET DEPORTATION
MEMBRES DU CA du CMH80RD
MUKAMUSONI Anatolie
Présidente
FUSILLIER Jackie
SIREL François
Vices-Présidents
CONFRERE Maryse
DIZY Martine
CAPPE Myriam
Secrétaires
SAGUEZ Annick
Trésorière
DESAEGHER Robert
DELATTRE Annick
BARBIER Robert
COZETTE Gérard
DEBEAUVAIS Marie-Josée
LAOUT Jean Marie
DE CATHEUX Catherine
DELEPINE Michel
Membres
Leurs voix en disent long !
Le combat pour un Centre de Mémoire et d’Histoire au Poteau des Fusillés dure depuis 11 ANS et continue car l’association est convaincue de son utilité dans la ville d’Amiens et dans le département de la Somme. Nous avons la conviction que c’est le souhait des Amiénois et des Samariens qui l’ont exprimé à maintes occasions.
La dernière en date étant le deuxième budget participatif 2022, lancé par la ville d’Amiens pour lequel nous avons déposé un projet : « Chemins de mémoire dans Amiens occupée ».
Plus de 50 projets ont été soumis au vote des Amiénois et nous figurons parmi les 11 lauréats. Il y aura donc un parcours urbain de mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans la ville d’Amiens d’ici 2024.
Quiconque s’est promené dans la ville s’est rendu compte d’un grand nombre de rues, de places, de squares qui portent le nom d’un Résistant ou d’un groupe de Résistants ou de Déportés. Que dire des noms d’écoles, de collèges et de lycées ?
De la place Vogel part la rue de la Résistance qui devient la rue des Déportés.
De l’autre côté de la Somme, de la place des Martyrs, on rejoint le boulevard des Fusillés par le passage des Martyrs et on entre dans la citadelle par la rue des Français Libres.
Les Amiénois ne s’y sont donc pas trompés en votant pour un projet qui leur permettra d’en savoir plus sur la période douloureuse de l’histoire de leur ville. SUITE Flash n° 24
EDITORIAL
En ce début d’année 2023, je formule des vœux de bonheur et surtout de bonne santé à tous. Pensons à ceux qui, il y a 80 ans se battaient pour la paix et la Liberté dont le pays avait besoin et dont nous jouissons aujourd’hui. Beaucoup, en France et dans notre département, ont donné leur vie, tout au long de la guerre jusqu’à la libération, pour que la nôtre soit meilleure.
Parmi eux, les 11 braves du « groupe Michel », exécutés en 1943 au Poteau des Fusillés comme 18 autres avant eux et 6 après eux en ce même lieu ! Reformulons le vœu que leur mémoire soit honorée comme il se doit par la création d’un Centre de Mémoire et d’Histoire à l’endroit même où ils sont tombés.
Pensons aux Juifs amiénois tirés de leur sommeil ce 4 janvier 1944, parqués non loin du Poteau des Fusillés avant d’être embarqués dans un voyage sans retour ; parmi eux cette jeune Cécile Redrich à peine adolescente dont la vie fut arrachée par la cruauté humaine. Ils auront leur place dans le Centre de Mémoire. Partout en France, les héros de cette période tragique reçoivent l’hommage qui leur est dû et notre souhait est de voir cette réalisation dans notre ville, dans notre département qui en est dépourvu.
Rappelons-nous ces paroles de Gaston Monnerville lors de l’inhumation du maquisard inconnu du maquis de l’Ain en 1954 : « Tu nous rappelleras, camarade, qu’il est des moments de l’histoire de notre nation où nul ne s’interroge plus sur ses idées politiques, ses origines, ses goûts, mais où l’union peut se faire instantanément lorsque le destin de la patrie est en jeu. Nous venions de tous les horizons, nous n’avions pas la même religion, ni la même philosophie, ni la même couleur, mais nous avions tous au cœur un même culte : la liberté et la patrie. » BONNE ANNEE 2023. Anatolie MUKAMUSONI
SE SOUVENIR !
Le deuxième semestre est souvent riche des commémorations concernant la Seconde Guerre mondiale.
Ainsi pour la Libération d’Amiens, une cérémonie a eu lieu au Poteau des Fusillés le 27 août et le lendemain, place René Goblet. La ville a, également, rendu hommage, le 31 août à Georges Quarante et Edmond Fontaine, qui ont sacrifié leur vie pour que l’occupant ne pratique pas la politique de la terre brûlée.
Une autre cérémonie en souvenir de l’exécution de Jean Catelas a eu lieu au cimetière Saint Acheul, à l’issue de laquelle des gerbes ont été déposées sur les tombes des Résistants enterrés dans ce même cimetière, tels les 4 Lemaire. Nous saluons cette façon de se souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la Liberté de tous mais est-ce suffisant ? Ne méritent-ils pas plus qu’une date sur le calendrier ?
Les familles n’ont-elles pas besoin d’un lieu dédié aux leurs et à leurs compagnons de lutte et qui soit instructif pour les générations actuelles et à venir ? La population samarienne ne mérite-t-elle pas de savoir ce qui s’est passé pendant cette terrible période ? Ce sont les questions que se pose notre association dont le souhait, partagé par tous, d’un Centre de Mémoire pour la Seconde Guerre mondiale, peine à convaincre les autorités locales. Nous persévérons dans notre quête car nous sommes sûrs de la nécessité de ce Centre à Amiens, au Poteau des Fusillés.
Le soutien de l’Université est total et des étudiants se sont emparés du sujet en entamant des recherches sur le Poteau des Fusillés pour leur mémoire de Master. Une visite virtuelle de la Citadelle et du Poteau des Fusillés a été réalisée par les services de l’UPJV. Nous poursuivons nos interventions dans les établissements scolaires : Lycée Delambre, Collège de Longueau, Collège d’Oisemont . . . « Nulle cause n’est perdue . . . s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle » Anatolie MUKAMUSONI
Le dire c’est bien, le faire c’est mieux !
Nous regardons tous, impuissants, ce qui se passe à nos portes, ce peuple agressé qui rappelle aux plus anciens encore en vie (ils sont, hélas, très peu nombreux !) le long exode sur les épaules de leur papa, à dos de mulet, dans les camions sur les matelas . . . sans destination précise.
Dimanche 17 juillet sera inauguré un lieu de mémoire qui a vu partir 6 convois vers les camps d’extermination : la gare de Pithiviers. Beaucoup n’en sont pas revenus.
AnatOLIE
MUKAMUSONI
Notre chère Présidente a reçu la médaille de l'ordre national du Mérite jeudi 14 juillet sur le parvis de l'hôtel de ville d'Amiens.
Le neuropsychiatre Boris Cyrulinik a dit, à propos de la guerre en Ukraine : « ça réveille les mêmes maux, les mêmes images, les mêmes bruits qu’il y a 80 ans. Comme si rien n’avait été appris, comme si la mémoire ne servait à rien, on voit à nouveau . . . des hommes qui se soumettent à un récit sans racines et qui, au nom de ce récit, sont capables de tuer sans aucune culpabilité. Je ne pensais pas revivre ça » Ce Juif né d’un père ukrainien et d’une mère polonaise sait de quoi il parle, lui qui échappa à la déportation alors qu’il n’avait que 4 ans. Nul ne pouvait imaginer la guerre à notre porte au XXIème siècle avec son lot de toutes les misères : - Exode massif - Plusieurs milliers de morts - Des déplacés par millions - Des villes fantômes Etc. L’Europe a connu cela il y a 80 ans et on pensait : « PLUS JAMAIS CA ! » C’est pour cela qu’il est nécessaire d’inculquer aux jeunes générations les valeurs humaines, le vivre ensemble pour un monde meilleur. C’est pour cela qu’un monde meilleur ne peut se construire que si nous évitons les erreurs du passé. Cela passe par une conscientisation de tous qui ne peut résulter que de la connaissance de notre histoire ! C’est pour cela que notre combat pour un Centre de Mémoire est juste. Anatolie MUKAMUSONI .
EDITORIAL
Dimanche 9 janvier 2022, Amiens a commémoré la rafle des Juifs d’Amiens du 4 janvier 1944. Triste période pendant laquelle des millions d’innocents furent envoyés à la mort, non pas pour ce qu’ils avaient fait mais pour ce qu’ils étaient !!! Les Redlich, dont Claude Watteel a étudié le parcours et qu’il décrit comme « des gens comme on en voit tous les jours, des gens comme vous et moi, mais aussi des gens rattrapés par l’Histoire... », ont péri, emportés par la haine nazie. Leur fille, Cécile, n’avait que 15 ans ! Les Juifs de toute la Somme ont été nombreux parmi les victimes de la barbarie à l’instar de la famille Wajnberg, arrêtée dans le Santerre et exterminée à Auschwitz, à laquelle Martine Vasse a consacré une recherche et un livre. Ginette Kolinka, 96 ans, ancienne déportée au camp d’Auschwitz, est venue de Paris témoigner au collège Edouard Lucas à Amiens le 9 décembre 2021. Déportée, parce que Juive avec son père, son jeune frère et son neveu, elle est la seule rescapée de cette barbarie. Elle parcourt les établissements scolaires de France avec comme message : éviter la haine. Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous assistons à une résurgence des idées xénophobes, antisémites et racistes à tous les échelons de la société. Il faut être vigilant et ne pas oublier les ravages causés par le rejet de l’autre. Notre jeunesse doit être sensibilisée et conscientisée à la culture du vivre ensemble. Elle doit parvenir à s’approprier la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Une nouvelle année commence et je vous la souhaite plus agréable que les précédentes. Nous espérons nous retrouver lors de notre rendez-vous annuel pour l’Assemblée Générale du 20 mars.
Anatolie MUKAMUSONI
BIENTÔT DIX ANS !
Notre association a été créée en 2012 et soufflera sa 10 ème bougie en 2022. Après avoir constaté le vide dans notre département quant à l’hommage dû aux nombreux Résistants et Déportés de la Somme, l’association s’est donné comme objectif la création d’un Centre de Mémoire et d’Histoire pour tous les Résistants et les Déportés de la Somme afin de permettre à toutes les générations, surtout les jeunes, d’entretenir la mémoire de ceux grâce à qui la France, pays des Droits de l’Homme, a pu recouvrer la Liberté et toutes les Valeurs humaines que l’occupant avait balayé d’un revers de la main.
A l’heure où Amiens veut promouvoir le tourisme de mémoire, nous pensons qu’il est de son devoir de soutenir des projets qui lui sont soumis dans ce sens ainsi que ceux qui répondent aux nombreux appels à projets participatifs lancés par la municipalité.
L’association n’a cessé de se battre auprès de toutes les autorités locales pour que le projet, attendu par les familles des héros de la Résistance et des victimes de la barbarie nazie, voit le jour ! L’horizon semble s’éclaircir et nous espérons vous donner de bonnes nouvelles prochainement. 10 ans pendant lesquels nous n’avons cessé de solliciter les pouvoirs publics à tous les échelons ! Puisse ce dixième anniversaire voir la pause de la première pierre ! Ce sera une façon de faire connaître davantage notre département en ajoutant au tourisme qui se diversifie, celui de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Anatolie MUKAMUSONI
La voix de nos aînés.
Des personnes ayant vécu la triste période de la Seconde Guerre mondiale sont désireuses de laisser aux générations actuelles et futures leur témoignage. Le Centre de mémoire et d’Histoire sera le lieu d’expression de ces aînés qui ont tant à nous dévoiler.
Jean Beaucousin dont nous avons, récemment, édité le « retour de stalag », raconte de façon émouvante les péripéties de sa longue marche de la mort et de son retour parmi les siens à Franvillers. Malheureusement Jean n’est plus. Jean Marie Laout, membre du Conseil d’Administration de notre association, vient de sortir un livre très riche sur son enfance pendant cette tragédie, sur son père mort en stalag juste avant la libération par les Américains et sur ses oncles qui ont été de grands Résistants. « Tu m’as tellement manqué » est un ouvrage qui nous éclaire sur bien des points.
Rémy Slooder d’Albert, 97 ans, a été résistant notamment en sabotant les moteurs d’avions à l’usine de Méaulte où il était ouvrier. Parti au STO en Allemagne, il est revenu à cause d’un doigt fracturé et a continué la Résistance. Actuellement à Montpellier chez sa fille, il nous a contactés et nous avons senti qu’il avait beaucoup de choses à nous révéler sur sa vie pendant la guerre.
Une question le hante : combien de jours sa femme Lucette et sa sœur Irma, décédées, sont passées par la Citadelle d’Amiens avant leur déportation à Ravensbrück ? Rémy a beaucoup à raconter, nous lui avons suggéré de s’exprimer par écrit avec l’aide de sa fille.
Stavros Michalski de Lahoussoye, 88 ans, voudrait livrer ses souvenirs d’enfance à Royan où il vivait avec ses parents, une poche qui n’a été libérée que le 16 avril 1945, peu de temps avant l’armistice.
Rolande Dazin, adhérente à notre association, nous a, lors de nos assemblées générales, fait part de son vécu pendant la guerre. D’autres encore, qui se sont tus, trouveront un espace pour évoquer leurs souvenirs. Les familles des Résistants et des Déportés ont des archives à mettre à la disposition du public et des scolaires et le Centre de Mémoire sera un hommage rendu à leurs valeureux disparus. Nous l’attendons avec impatience ! Anatolie MUKAMUSONI
UNE ANNEE TRES DIFFICILE !
Cela fait un an que nous vivons au rythme de la COVID. Si depuis notre dernière Assemblée Générale nous avons continué ponctuellement certaines de nos activités, d’autres qui nous tenaient à cœur ont été freinées par la pandémie. - Notre voyage à Saint Omer a été ajourné. Pourtant, nos adhérents étaient prêts pour cette visite qui nous aurait permis de voir la Coupole d’Elfau, Centre de Mémoire de la Seconde Guerre mondiale où l’on découvre que beaucoup de déportés ont été forcés de travailler sur les fusées V1 et V2 dans le camp de Dora. - Notre collaboration avec les établissements scolaires a été freinée. Nous sommes investis dans l’aide à la préparation du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Nous n’avons donc pas pu aller dans les collèges et les lycées qui nous sollicitaient puisque le Concours a été reporté. - Les visites au « Poteau des Fusillés » surtout pour les scolaires comme nous en avons maintenant l’autorisation. - Les réunions publiques et les conférences dans les mairies du département. - Des rencontres avec des autorités (ex. Madame la Préfète) - Et enfin notre Assemblée Générale 2021 que nous sommes contraints de tenir en distanciel, nous privant ainsi de ce moment de rencontre et de convivialité entre les adhérents.
UNE ANNEE TRES DIFFICILE ! NEANMOINS !
Nous avons, néanmoins :
- Tenu régulièrement nos réunions du Conseil d’Administration en présentiel quand c’était possible, en distanciel en période de confinement.
- Obtenu des entretiens fructueux avec, notamment, Monsieur Haussoullier, Président du conseil départemental très ouvert à notre projet, ainsi que Monsieur Somon, Sénateur de la Somme, Madame Delpirou, Députée de la Somme ou encore Monsieur Delépine, Maire de Mers-les-Bains, qui est notre soutien de toujours, prêt à « déplacer les montagnes » pour que le Centre de Mémoire voit le jour au
« Poteau des Fusillés ».
Nos adhérents enrichissent notre Flash par des articles de qualité et l’un d’eux, Jean-Marie LAOUT, vient de sortir une biographie très intéressante où il parle de son père mort en stalag et de la Résistance de ses oncles.
Les demandes des établissements continuent à nous parvenir et nous espérons que ce fléau s’éloignera vite pour que nous puissions les honorer. Restons confiants en l’avenir !
Anatolie Mukamusoni
UNE ANNEE DEROUTANTE !
Dans quelques jours nous dirons adieu à l’année 2020. Elle nous aura déroutés, déshumanisés, déstructurés dans nos rapports aux autres, dans nos liens familiaux, dans le « vivre ensemble ». La pandémie a déjà emporté près de 1 800 000 personnes dans le monde et près de 61 000 personnes en France depuis le mois de janvier !!! On prévoit une « reprise des hostilités » dès le mois de janvier 2021. Nous ne savons pas quand la situation redeviendra normale pour une vie normale mais nous RESISTONS comme l’ont fait nos aînés devant cette catastrophe qui, par son ampleur, est une guerre qui n’épargne personne devant un ennemi invisible! La date de l’Assemblée Générale annuelle prévu le 7 mars reste hypothétique dans ces conditions et nous réfléchissons sur des possibilités telle que la visioconférence ou le report à une date ultérieure. Nous continuons le combat pour notre Centre de Mémoire car nous avons l’espoir d’une vie normale dans l’avenir. La collaboration avec des établissements scolaires apporte des idées nouvelles pour enrichir nos offres (exemple : des panneaux sur tous les lieux évoquant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du parcours urbain dans Amiens . . .). Nos rencontres se poursuivent : nous avons été reçus par le nouvel Inspecteur d’Académie le 25 novembre, qui nous a dit s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur et donc prêt à détacher, dans la mesure des disponibilités, un professeur pour assurer la permanence dans le Centre de Mémoire. Monsieur Jardé, adjoint au maire à la culture et au patrimoine nous avait donné rendez-vous mais le 2ème confinement n’a pas permis la rencontre. Nous savons qu’il est prêt à plaider notre cause. Nous préparons une exposition qui doit circuler dans les établissements scolaires et dans les mairies notamment lors des débats publics. LA LUTTE CONTINUE ! PRENEZ SOIN DE VOUS et de votre entourage et malgré tout, BONNES FÊTES DE FIN D’ANNEE. Anatolie Mukamusoni
Hommage à Gérald MAISSE
Gérald Maisse nous a quittés le 29 octobre 2020. Né le 07/07/1947 à Albert, il a fait ses études à l’École Normale d’Instituteurs d’Amiens et après une Licence en Histoire, il a passé le CAPES pour être professeur d’histoire-géographie dans le second degré (collèges et lycées). Il a exercé notamment aux collèges Ailly sur Somme, Sagebien et au lycée Louis Thuillier à Amiens. Très apprécié de ses élèves, il était un collègue aimable et rassembleur ayant un mot agréable pour chacun. Il a accompagné tous les combats du métier, et Dieu sait qu’il y en a,] par ses protestations, ses luttes et ses propositions, avant une retraite bien méritée à 60 ans en 2007 et n’a pas cessé de prôner le respect du point de vue de l’autre. Soucieux du bien-être des gens, de tous les gens, il a milité très tôt au parti communiste et a exercé, dès l’âge de 36 ans, des responsabilités politiques : Adjoint au maire d’Amiens René Lamps de 1983 à 1989 Conseiller général du canton d’Amiens Nord-Ouest de 1985 à 2015 Conseiller régional de Picardie de 1992 à 1994 Et s’il fallait un seul mot pour le qualifier pendant tous ces combats, c’est la MODESTIE. Responsable de la publication : Anatolie Mukamusoni - anamuka2002@yahoo.fr Photo courrier Picard Il se passionnait pour la guerre de 1870-1871 surtout pour la Commune de Paris. Il est allé jusqu’à Saint Louis du Sénégal sur les traces de Faidherbe. A Dieppe où la famille avait un appartement, il a rejoint l'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 dans laquelle il a été vite chargé de responsabilités, prenant l'initiative de l'édition d'une brochure « Les Dieppois au temps de la Commune de Paris ». Il est également l'auteur de trois ouvrages d'histoire locale : L'Aube Nouvelle- Histoire des premiers communistes de la Somme 1920-1922, Le Front Populaire et les communistes de la Somme et Occupation et Résistance dans la Somme 1940-1944. Anatolie Mukamusoni avec l’accord de Madame G Maisse
LENTEMENT MAIS SUREMENT !
PRENEZ SOIN DE VOUS ET DE VOS PROCHES. Anatolie Mukamusoni
Nous avançons à petit pas mais nous espérons arriver à la réalisation de notre projet. Désormais, nous avons les clés du « Poteau des Fusillés » et l’aval de Madame le Maire de l’ouvrir pour des visites scolaires et, plus tard, celles du public. Déjà les demandes, émanant de plusieurs établissements, abondent. Tous les professeurs qui nous contactent regrettent qu’il n’y ait pas de Musée à cet endroit car les élèves ont besoin du concret : voir les objets de l’époque, les archives, les témoignages, les vidéos . . . Notre stand à Agora, le 11 septembre 2020, a enregistré une fréquentation importante malgré les conditions difficiles (un vendredi, les mesures sanitaires actuelles) et tous les visiteurs déplorent l’absence d’un Centre de Mémoire dans la Somme, implanté dans la capitale du département. Les 19 et 20 septembre lors des Journées Européennes du Patrimoine, nous avons fait visiter le Poteau des Fusillés. Même « son de cloches », l’endroit suscite une émotion telle que tous trouvent que c’est le lieu le mieux indiqué pour le Centre de Mémoire ! La terrible période que nous vivons a des répercussions importantes sur nos activités. Nous n’avons pas pu faire notre voyage à la Coupole et les prestataires gardent les arrhes pendant 18 mois comme le leur permet la loi, ce qui met les comptes de notre association en difficulté. Nous sollicitons les adhérents qui ne l’ont pas encore fait, de renouveler leur cotisation pour permettre à l’association de tourner et d’atteindre les objectifs que nous souhaitons tous. Merci aux adhérents qui nous envoient des articles pour le Flash Infos. Nous vous espérons tous en bonne santé.
Des hauts et des bas !
Le monde traverse une crise sanitaire sans précédent qui a déshumanisé les rapports entre les personnes. Sombre période que nos aînés ont très mal vécue et qui restera gravée dans nos mémoires et nos cœurs. Certains de nos membres ont été secoués par ce fléau et nos vives pensées vont aux familles qui ont été durement touchées au plus fort de la pandémie. Nous pleurons 2 de nos adhérents qui se sont définitivement endormis : - Monsieur Jacques Audegond, président d’honneur de notre association - Monsieur René Dimpre, membre actif de l’association Nous adressons nos sincères condoléances à leurs familles respectives. Nos activités ont fonctionné au ralenti et nous n’avons pas pu honorer certains engagements pris auprès de nos adhérents comme la sortie à la Coupole que nous envisageons de reprogrammer pour le printemps 2021. Cependant, des avancées sont à souligner : La plaque de rue « Passage des Martyrs » qui mène au « Poteau des Fusillés » et que nous attendions depuis quelques années, a été apposée. C’est important pour le public qui veut visiter le lieu. Dès la rentrée de septembre 2020, nous pourrons faire visiter le site aux scolaires et, plus tard, au public en dehors des Journées Européennes du Patrimoine car jusqu’à présent, c’était la seule occasion où ce lieu était ouvert à tous. Nous pensons que c’est un préalable intéressant à un futur Centre de Mémoire et d’Histoire. Nous ne pouvons que remercier Madame le Maire de cette ouverture qui souligne l’opportunité de notre projet. Nous adressons nos félicitations à Madame le Maire, Brigitte Fouré, pour sa réélection à la tête de la mairie d’Amiens et sommes sûrs qu’une évolution positive de notre collaboration pour voir aboutir notre projet est en bonne voie car Amiens mérite d’inscrire ce Centre dans son carnet de visite pour le tourisme de mémoire.
Anatolie Mukamusoni
Une période triste qui en rappelle d’autres !
Notre Flash n°12 devait vous parvenir au mois de mars, après l’Assemblée Générale de l’Association. Les imprimeries étant fermées, cela n’a pas été possible et nous vous présentons nos excuses. Nous vivons une période qui rappelle, par bien des aspects, les détresses connues par les Européens pendant la Seconde Guerre mondiale : une peur permanente, autorisation de circuler, un manque de tout pour les plus démunis, se demander de quoi demain sera fait, s’inquiéter pour les siens que l’on ne peut pas voir, la mort qui rôde . . . la liste est longue hélas ! Nous pensons à tous les disparus, quel que soit leur âge, arrachés aux leurs par cette pandémie. Beaucoup de nos aînés ont été victimes de cette crise sanitaire, emportés par ce fléau auquel ils n’ont pas pu résister comme ils l’avaient fait, dans leur jeunesse, contre un ennemi visible, sans que nous puissions les accompagner et leur rendre un dernier hommage ! Le moment viendra où nous pourrons leur exprimer notre reconnaissance de façon solennelle et permanente, pour avoir combattu naguère pour sauver le pays du chaos, à l’instar des personnels hospitaliers aujourd’hui. Pour ceux qui s’en sont sortis, continuons à les soutenir par nos visites et nos contacts téléphoniques. Notre association n’a pas pu poursuivre ses activités comme programmé : notre voyage à la Coupole et dans les marais audomarois prévu le 16 mai 2020 est reporté à l’année prochaine. Nous déplorons la disparition d’un président d’honneur de notre association, Monsieur Pierre MAST qui vient de s’éteindre. Cet ancien résistant amiénois très actif, déporté, rentré, n’a cessé d’œuvrer pour la justice et la liberté. Nous présentons nos condoléances à toute sa famille. Un article lui rendra hommage dans notre prochain flash. Après 2 mois de pose contrainte, les meilleurs moments vont revenir, nous allons pouvoir sortir, avec prudence et respirer l’air de la nature. Prenez bien soin de vous et de tous vos proches ! Anatolie Mukamusoni.
Amiens : Ville du tourisme de Mémoire ?
C’est ce que Mme le Maire a annoncé dans ses vœux de Nouvel An 2019. Force est de constater que les touristes qui arrivent à Amiens n’y trouvent pas de centre de ressources de la mémoire récente. Si les musées et sites de mémoire de la Grande Guerre ne manquent pas aux alentours (VillersBretonneux, Albert et plus loin Péronne, Beaumont Hamel, Thiepval, . . .), rien n’est visible pour 1940-1944. Cela fait bientôt 8 ans que notre association se bat pour un centre de Mémoire et d’Histoire relatif à la Seconde Guerre mondiale au « Poteau des Fusillés » dans les fossés de la Citadelle, lieu emblématique. A la veille du 80ème anniversaire de l’invasion allemande et du début de la Résistance, nous n’avons toujours pas de lieu où l’on puisse se documenter sur ces 4 douloureuses années vécues par les Amiénois, les Samariens et l’ensemble du territoire français. Que de douleurs dans les familles où des frères et sœurs, des pères et leurs fils tombèrent sous les balles nazies à l’exemple des 4 Lemaire ! Que de privations dans la France occupée ! Nos aînés, Résistants ou Déportés qui ont survécu, partent les uns après les autres. Ils ont été nombreux à témoigner dans les écoles notamment. De leurs récits, nous garderons des souvenirs mais qu’en est-il des traces ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que l’une de nos Présidentes d’Honneur, Madame Micheline Mansion vient de nous quitter. Après Jacques Bocher, après notre co-président Jacques Lejosne et bien d’autres, ce sont nos voix du passé qui se taisent ! Quel meilleur moyen de leur rendre hommage qu’un centre de Mémoire et d’Histoire dans une ville comme Amiens et ses 134 000 habitants (près de 180 000 pour Amiens- Métropole) alors que des villes moins importantes en ont un ? Selon Pierre Savreux, conseiller métropolitain délégué au tourisme, Amiens est « clairement candidate » pour devenir la porte d’entrée du tourisme de mémoire (Courrier picard du 11/11/2019). Nous demandons à nos autorités locales de permettre que l’on puisse se souvenir de ceux qui se sont battus pour les Valeurs fondamentales de l’Homme.
Anatolie Mukamusoni
LES FUSILLES DE LA CITADELLE
LISTE DES PATRIOTES FUSILLES À LA CITADELLE D'AMIENS 1940 - 1944
PAR ORDRE D' EXECUTION
NOMS AGES DOMICILES
BRUSQUE Lucien 21 ans Saint Valery sur Somme
MASSON Emile 18 ans Saint Valery sur Somme
DEREGNAUCOURT Robert 24 ans Lille (Nord)
CAUCHOIS Eugène 28 ans Compiègne (Oise)
GARIN Maxime-Maurice 33 ans Gendarme à Moreuil
CARROUAILLE Maurice 28 ans Montagne Fayel
BLOT Gaston 33 ans Bruay en Artois (Pas de Calais)
LESAGE Emile 27 ans Heillicourt (Pas de Calais)
DELECOEUILLERIE Lucien 33 ans Amiens
LECLERCQ Hubert 30 ans Amiens
MAGNIER Victor 40 ans Amiens
GAUTHIER Octave 61 ans Thenay (Loir et Cher)
DUCHEMIN Marcel 49 ans Giencourt (Oise)
CHAINTREAU Henri 45 ans Villemandeur (Loiret)
LAROCHE Henri 36 ans Crépy en Valois (Oise)
BESSIERE Albert 34 ans Dreux (Eure et Loir)
LESAGE Léopold 49 ans Heillicourt (Pas de Calais)
DUPUIS André 47 ans Ailly sur Somme
DIZY Alfred 36 ans Morlancourt
WILGOS Jacques 18 ans Albert
WILGOS Henri 20 ans Albert
MOPIN Jules 22 ans Mers les Bains
DEBAILLY Georges 19 ans Longueau
SEIGNEURGENS Maurice 24 ans Villers Bretonneux
LESEC Ernest 25 ans Mers les Bains
ROBBE Maurice 21 ans Rosières
MARTIN Louis 25 ans Eu (Seine Inférieure)
MOREAU Paul 23 ans Eu (Seine Inférieure)
LEMAIRE Charles Arthur 17 ans Amiens
LE ROY Pierre 53 ans Nesle
DUMONT André 24 ans Mers les Bains
MOUTARDIER Gaston 55 ans Amiens
WERBROUCK Cyrille 49 ans Amiens
BALEDENT Louis 20 ans Cagny
BRAILLY Edmond 27 ans Flesselles
Une personne non identifiée retrouvée le 14 mars 1946, inhumée au cimetière de la Madeleine.
Cette liste est comme celle des Déportés, non exhaustive.
« Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons »
Ces mots du poète Paul Eluard nous interpellent et nous confortent dans l’idée que notre combat est juste. La fin du mois d’août a été riche en commémorations du 75ème anniversaire de la libération de notre département. Les différents discours des autorités locales ont souligné la bravoure de nos Résistants qui ont lutté jusqu’au bout. Plusieurs d’entre eux y ont laissé leur vie ! Ainsi, des foules se sont inclinées devant le monument aux morts de Montières en mémoire de Georges Quarante, devant la stèle d’Edmond Fontaine et bien d’autres ailleurs. Il en a été de même dans les différentes communes du département. Les habitants de Longueau, après un hommage aux morts de leur commune, ont rejoint ceux de Boves et de Gentelles au charnier de Gentelles où l’innommable a été découvert à la fin de la guerre La commune de Mers-Les-Bains, impatiente de voir qu’aucun hommage permanent n’est rendu aux fusillés de la Citadelle, a demandé à Madame le Maire d’Amiens, l’autorisation d’apposer une plaque au Poteau des Fusillés pour les 3 Mersois qui font partie des 35 fusillés par les nazis à cet endroit. Elle a été dévoilée lors de la cérémonie pour la libération d’Amiens le 31 août 2019. Nous y avons été aimablement associés. Notre Association aurait aimé que l’on se souvienne de l’ensemble des 35 comme cela est prévu dans les plans du cabinet d’architectes auquel nous avons fait appel car toutes les familles attendent un tel hommage ! Ce vœu a été amplement émis par les nombreux visiteurs lors des Journées du Patrimoine. De même, tous les Résistants et tous les Déportés du département méritent que leur mémoire soit transmise et que l’on ne les oublie pas. La Somme a payé un prix fort pendant les 2 guerres mondiales. Notre regretté Jacques Lejosne disait : « On a oublié qu’il y avait eu une Seconde Guerre mondiale sur nos terres ». Le Centre de Mémoire et d’Histoire que nous appelons de nos vœux permettra de combler ce manque et de perpétuer le sacrifice de nos héros comme c’est le cas dans d’autres départements. Ainsi, la devise du Souvenir Français: « A NOUS LE SOUVENIR, A EUX L’IMMORTALITE », trouvera son écho. Anatolie Mukamusoni.
SOUVENONS-NOUS D’EUX !
« Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir » Ce proverbe brésilien illustre parfaitement notre combat pour réhabiliter tous ceux qui ont donné leur sang pour rendre à la France sa dignité. Nos adhérents s’indignent de constater que nous sommes peu entendus. Ils l’ont exprimé lors de notre Conférence-Exposition le 23 février 2019 et de notre Assemblée Générale le lendemain. Certains nous l’ont écrit. Notre département mérite d’être doté d’un Centre de Mémoire qui permette à un large public, aux jeunes scolaires de se documenter sur la Seconde Guerre mondiale. Nous avons commémoré dignement le centenaire de la Grande Guerre ; pensons maintenant à nos martyrs de la Seconde en leur assurant un hommage permanent. Ils ne sont plus nombreux à avoir connu cette terrible période. Les témoignages directs sont de plus en plus rares mais les familles entendent les perpétuer. Notre co-président, Jacques Lejosne, qui vient de nous quitter avait 11 ans à la fin de la guerre. Ce Centre de Mémoire lui tenait à cœur. Puissent ses archives y trouver leur place ! Ce passé douloureux, ne doit pas s’oublier. La Présidente Anatolie MUKAMUSONI
Discours de Mr Loïc Bulant lors de la cérémonie au Monument aux Morts de Pont de Metz le 24 février 2019
Madame la Présidente, l’objectif de votre association est louable et légitime. Transmettre la mémoire est primordial, car nous devons la relayer aux générations qui nous suivent. Parce que nous devons aussi retenir les leçons du passé. Se rappeler ces faits ignobles, ces accusations sans fondements, ces dénonciations, la délation qui ont engendré tant d’événements tragiques qui entraîneront par la suite la déportation, la mort. Pour cela, n’oublions pas, car le passé peut très vite nous rattraper. Il nous faut honorer la mémoire de ces hommes et femmes qui se sont battus pour changer la face de la France et se rappeler la singularité de leur comportement, mais aussi la diversité de leurs personnalités et de leurs engagements.
Pour cela, votre projet est essentiel. Vous aurez besoin d’aide. La commune modestement, vous suppléera de façon matérielle, pour vous permettre d’organiser vos réunions et manifestations. Je vous souhaite madame la Présidente, ainsi qu’à vos adhérents, une très bonne continuation et réussite dans votre action.
COMPOSITION DU BUREAU
Présidente : Mme Anatolie Mukamusoni
Vice-Présidents : Jackie Fusillier et Annick Delattre
Trésorière : Annick Saguez
Secrétaire : Françoise Fusillier
Secrétaire adjointe : Maryse Confrère
Chargée de communication électronique : Martine Dizy
Chargée du courrier postal : Marie Josée Debeauvais
Autres membres du Conseil d’Administration :
Robert Barbier
Alain Demarquet
Robert Desaegher
Gérard Cozette
Daniel Junghans
Dominique Sagot
ASSEMBLEE GENERALE DU 24/02/19
CENTRE DE MEMOIRE ET D’HISTOIRE – SOMME – RESISTANCE ET DEPORTATION
COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEEE GENERALE DU 24 FEVRIER 2019 à PONT DE METZ
La séance a été ouverte à 10h. Etaient présents au bureau : Mr Jean Claude Leclabart député de la Somme – Mme Anatolie Mukamusoni, présidente, Annick Saguez, trésorière – Françoise Fusillier, secrétaire, Mr Loïc Bulant, maire de Pont de Metz, Mr Bureau, directeur de l’ONACVG, Mr Olivier Jardé, conseiller départemental.
Absences excusées : Mr Manable Sénateur ainsi que plusieurs personnalités invitées dont Mme Fouré, Maire d’Amiens, Mr Gest, Président d’Amiens Métropole, Mme Pompili, Député de la Somme, Mr Maquet, Député de Somme, Mr Musset, S/Préfet de Péronne, Mr Stoter, conseiller départemental, Mme Nathalie Devèze, déléguée municipale à la culture et beaucoup d’autres ainsi que plusieurs adhérents. Etaient présents une quarantaine d’adhérents - 28 pouvoirs nous ont été adressés.
Madame Mukamusoni souhaite la bienvenue à l’assistance et fait part du décès de Jacques Lejosne, Co-Président, un des membres fondateurs de l’Association, décédé le 1er février. Un hommage lui a été rendu ainsi qu’aux personnes membres de notre Association disparues au cours de l’année 2018. Une minute de silence a été respectée.
Monsieur Bulant adresse un mot d’accueil à l’assemblée et souhaite que notre projet aboutisse car il est louable et nécessaire pour notre département.
Monsieur Leclabart prend la parole et rappelle que le fonctionnement du musée coûtera mais il faudrait en connaître le coût. L’association devrait être connue de manière ambitieuse. Il va appuyer notre projet.
Monsieur Bureau, directeur de l’O.N.A.C.V.G. nous félicite de porter ce projet, il nous soutient et loue notre implication.
Monsieur Olivier Jardé souhaite tout comme Mr Leclabart que notre projet au « Poteau des fusillés » voit le jour. Il reste à notre disposition pour toute aide. Il se propose de rencontrer les élus d’Amiens et d’Amiens Métropole pour en discuter. Tout comme Mr Leclabart, il s’investit pour que le projet voie le jour.
ET MAINTENANT...
Depuis 2014, les Alliés ont commémoré le centenaire de la Première Guerre avec un accent particulier pour notre département, du 1er juillet 2016 à novembre 2016, marquant la terrible bataille de la Somme. Le point d’orgue fut le 11 novembre 2018 avec de belles cérémonies partout dans les régions qui ont été touchées par ce fléau dont on pensait qu’il serait le dernier !
Hélas, il y eut la Seconde Guerre mondiale encore plus meurtrière !
Le pays occupé connut la misère, les Résistants furent nombreux à tomber sous la colère des occupants qui voulaient rester maîtres de l’Europe et soumettre tous les pays à leur domination.
Des trains entiers partirent de Compiègne remplis des innocents qui ignoraient que c’était pour un voyage sans retour ! Notre département a payé un prix fort : 4000 à 5000 Résistants de l’Intérieur recensés, au moins 250 Résistants fusillés, exécutés, massacrés, disparus . . . environ 500 combattants de la France Libre dans la Somme, plus de 400 internés à la prison de la Citadelle, plus de 1302 Déportés dans les camps dont 697 ne sont pas rentrés, au moins 28 victimes de la rafle de Juifs sans oublier les Justes ! Dans notre département, des monuments ont été érigés, des musés ont été édifiés pour permettre au public et surtout en direction des jeunes générations de bien connaître la triste période de la première guerre mondiale. Concernant la Seconde Guerre mondiale, il n’existe pas dans la Somme de musée ou centre d’Histoire pour rendre hommage à tous ceux qui se sont battus pour que la France retrouve les VALEURS fondamentales, parmi lesquelles la LIBERTE.
Maintenant que les cérémonies du centenaire de la Grande Guerre sont passées, l’association « Centre de Mémoire et d’Histoire-Somme-Résistance et Déportation » espère que les collectivités territoriales de notre département se pencheront sur sa demande, à savoir un centre de mémoire et d’Histoire au Poteau des fusillés dans les fossés de la Citadelle, pour pallier ce manque, afin que les générations actuelles et futures, bien informées, puissent dire : plus jamais ça !!!
Un manque à combler
Les étudiants viennent de s’installer à la Citadelle. Peu d’entre eux savent que pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a servi de prison pour les Résistants, les politiques et autres qui y subirent des tortures de toutes sortes. C’est également de là que partaient les déportés vers des camps de concentration ou d’extermination. Peu d’Amiénois, de Samariens connaissent cette fonction sordide de l’endroit, rarement évoquée pendant les visites guidées. Dans les fossés de la Citadelle, le Poteau des Fusillés doit son nom aux 35 Résistants qui y furent fusillés de 1940 à 1944.
Peu d’Amiénois et de Samariens connaissent ce lieu chargé d’émotion qui n’est ouvert au public que lors de quelques cérémonies dans l’année et aux Journées du Patrimoine. A l’occasion de celles-ci, les visiteurs se sont étonnés, comme tous les ans, que ce lieu ne soit pas aménagé en Centre de Mémoire, pour être fréquenté plus souvent et surtout que les visites scolaires puissent être programmées, sachant qu’aucun Centre de Mémoire de la Seconde Guerre mondiale n’existe dans la Somme, l’attente est forte ! L’émotion est toujours palpable sur tous les visages de ceux qui parcourent le Poteau pendant les visites guidées. Un Centre est nécessaire où toutes les Associations patriotiques pourront s’exprimer, exposer leurs archives, leurs objets, livrer des témoignages . . .
Un Centre qui sera une tribune pour tous. Des voix ont été nombreuses dans ce sens, des soutiens appuyés comme celui de Monsieur et Madame Guy CATELAS dont la petite fille a disserté lors de l’épreuve de français du brevet des collèges en 2014 dans l’Académie de Versailles, sur « Une lettre à ses enfants d’un résistant devant être fusillé le lendemain » et qui ont eu l’amabilité de nous faire parvenir le texte que nous publions dans ce Flash avec la permission de l’auteure alors âgée de 15 ans. Si cela montre, comme disent ses grands-parents « que des jeunes actuels peuvent encore être sensibilisés par ces tragiques événements », beaucoup ont besoin d’une sensibilisation plus large et plus concrète. Merci à tous les donateurs, à ceux qui nous soutiennent par tous les moyens et qui comprennent que notre combat pour la Mémoire est aussi le leur.
MUKAMUSONI Présidente du CMHRD 80
D’UNE GUERRE A L’AUTRE : NE LES OUBLIONS PAS !
Autour de 2500 noms sont inscrits au monument aux morts de la guerre 1914-1918, place du Maréchal Foch à Amiens. Plusieurs musées dans la Somme rendent hommage à tous ces héros de la Grande Guerre.
La Seconde Guerre mondiale a emporté plus de 3000 victimes dans la Somme, qui méritent qu’on leur rende hommage et qu’on leur réserve une place dans l’histoire.
De la Citadelle d’Amiens sont partis en déportation des centaines d’hommes et de femmes dont plus de la moitié, comme Jean-Marc Laurent, ne sont pas rentrés. 35 Résistants y ont été fusillés à l’endroit connu sous le nom de « Poteau des Fusillés » dont 24 corps ont été retrouvés dans le charnier de la Citadelle.
Environ 300 Résistants et civils sont tombés à la libération sans oublier les soldats morts aux combats de 1940 par exemple sur le plateau de Dury.
La rafle des Juifs a endeuillé notre département.
Le Centre de Mémoire et d’Histoire que nous appelons de nos vœux et pour lequel nous déployons tant d’énergie doit honorer toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale de notre département sans aucune distinction.
NOTRE PROJET : L’ETAT REAFFIRME SON SOUTIEN FINANCIER A HAUTEUR DE 20 à 25 %
Une délégation de notre association, accompagnée de Monsieur Christian MANABLE, Sénateur de la Somme, a été reçue à Paris le 29 mars, par Madame Geneviève DARRIEUSSECQ, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées. Monsieur le Sénateur qui soutient notre projet depuis 2012, présente les objectifs de notre Association : perpétuer et entretenir les valeurs défendues par tous les Résistants et Déportés de la Seconde Guerre mondiale. Puis, il évoque les difficultés rencontrées pour la réalisation de notre Centre de Mémoire et d’Histoire Somme Résistance et Déportation. Les élus nous soutiennent mais aucun financement n’est proposé. LIRE LA SUITE