Publié le 9 Janvier 2024

L'histoire de la Résistance dans la Somme peut être divisée en quatre grandes périodes :

Août 1940 - janvier 1941
L'armistice signé, les populations reviennent d'exode et la vie reprend difficilement dans un département partagé entre zone interdite au nord et zone occupée au sud et où les principales villes ont été bombardées. Le problème du ravitaillement se pose très tôt. La défaite et la présence des troupes allemandes suscitent les premières réactions hostiles 
d’abord de manière individuelle puis collective. Elles prennent des forme diverses : aide aux évadés, cache d'armes, tracts, renseignement, sabotage.
Très tôt la répression est féroce (exécution de Lucien Brusque et d'Emile Masson  dans les fossés de la citadelle d'Amiens pour sabotage, le 12 novembre 1940)

Février 1941 - avril 1942
Les mouvements et les réseaux naissent et se structurent avec plus ou moins de difficultés. La première force dans le département est représentée par le Parti communiste 
et ses deux organisations : le Front National menant des actions de propagande et les F. T. P. ,au recrutement sans exclusive, appelés à lutter contre l'occupant. Celui-ci, aidé par le gouvernement de Vichy accentue la répression qui vise les résistants et les juifs

Mai 1942 - octobre 1943
La Résistance s'affirme.
Les réseaux d'évasion et de renseignements se montrent efficaces, même  avec des effectifs  réduits et les FTP multiplient les actions (attentats, sabotages, etc.) qui gênent de plus en plus les forces d'Occupation. Le STO et les difficultés de ravitaillement, malgré les multiplications des bombardements alliés, font évoluer l'opinion publique en faveur des Résistants. La preuve a contrario est le faible succès des partis collaborationnistes dans la Somme.

Novembre 1943 - septembre 1944
Alors que la répression s'abat sur les réseaux et les mouvements, dont de nombreux responsables  sont arrêtés jusqu'en juillet 1944, la Résistance  s'unifie sur le plan politique au sein du
Comité Départemental de Libération de la Somme et sur le plan militaire au sein des FFI qui participent à la libération du département. A la joie de la liberté retrouvée succèdent les premières déceptions  : difficultés pour revenir à une vie normale - rationnement maintenu, manque de chauffage, habitations à reconstruire - et  épuration réduite.

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Publié le 9 Janvier 2024

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