Mai 1940 : souvenirs de M. Jacques DHEILLY
Publié le 16 Février 2024
En mai 1940, lorsque les Allemands occupent la ville d’Amiens, j’ai 16 ans, mes parents habitaient rue Saint Fuscien, entre les boulevards extérieurs et la Croix Rompue. A l’époque, c’était encore la campagne – promenade dominicale appréciée des Amiénois qui, à la belle saison, montaient à pied jusqu’au terrain d’aviation populaire – au sommet de la côte de Monjoie.
Autre souvenir moins romantique : plusieurs fois par semaine je voyais revenir de l’entrainement tout un bataillon d’infanterie. J’étais assez impressionné par le chant de marche à deux voix qu’interprétaient ces fantassins en treillis.
Sur le terrain de l’Amiens Athlétic Club, qui existait déjà à cette époque, dissimulé sous un filet de camouflage, un petit avion léger était à la disposition d’un général allemand qui logeait dans la maison de Mr Hartlay, industriel anglais, qui avait dû regagner l’Angleterre à la déclaration de la guerre ; une sentinelle dans sa guérite montait la garde.
Témoignage de M. Jacques DHEILLY aujourd’hui disparu