FLASH INFO N°3
Décembre 2017
NOS ACTIONS SE POURSUIVENT
Les derniers mots que le jeune Jean-Marc Laurent aurait prononcés avant de mourir à 18 ans sont : « JE SUIS FOUTU MAIS PAS POUR RIEN ».
Il se battait comme tous ses camarades résistants pour rendre à la France ses valeurs que nous devons perpétuer.
C’est le combat qui anime notre association depuis sa création il y a 5 ans, celui de voir se créer un CENTRE DE MEMOIRE ET D’HISTOIRE de la 2nde Guerre mondiale dans notre département qui, rappelons-le, est le seul à ne pas en posséder un !
Nous poursuivons donc nos démarches sans relâche.
Le cabinet du Président de la République a répondu à la lettre adressée au Président précisant qu’il nous assurait « de toute l’attention portée à [notre] souhait de créer un Centre de Mémoire et d’Histoire-Résistance et Déportation à l’emplacement du poteau des fusillés à la Citadelle d’Amiens ».
Mme Darrieusecq, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées en a été informée par le Directeur de cabinet. Un rendez-vous avec elle est en cours.
Nous poursuivons nos rendez-vous auprès de tous les élus qui continuent à nous soutenir.
L’Association vient de réaliser une brochure sur les 35 fusillés de la Citadelle.
Le travail sur notre site internet est sur le point d’aboutir.
Un de nos adhérents nous fait don d’objets variés de la 2nde Guerre mondiale (ex : un poste de radio de l’époque) qui auront leur place dans le Centre de Mémoire quand il sera réalisé.
Notre pétition a dépassé les 5 000 signatures.
Nous sommes confiants car nous croyons à l’utilité d’un tel Centre, nécessaire pour toutes les générations.
Anatolie MUKAMUSONI et Jacques LEJOSNE
Un logo chargé de sens (voir entête de la page sur la gauche)
- Le Drapeau « bleu, blanc, rouge » symbolise la reconnaissance de la Nation et l’importance du devoir de mémoire.
- Le poteau nous rappelle, un des deux poteaux devant lesquels ont été fusillés 35 Résistants à la Citadelle d’Amiens.
- Le « R » en barbelé, R comme Résistance et les barbelés qui entouraient les camps de concentration et d’extermination.
- Sur la droite : la liste des charniers et lieux de fusillés dans la Somme.
- Le contour du département de la Somme parce que notre Association se veut départementale.
Alain Démarquet
Ce 11 novembre 2017 a été particulièrement froid et surtout pluvieux, rappelant les conditions météorologiques qu'ont connues les Poilus cent ans auparavant. Les Amiénois étaient présents ainsi que des Elus (Mme Brigitte Fouré, Mme Barbara Pompili, M. Alain Gest, M. Hubert De Jenlis …) et de nombreux écoliers ; ceux-ci ont chanté la Marseillaise et déposé des bleuets afin d'entretenir le souvenir de ceux qui se sont battus pour la France et la Liberté.
SAINT FUSCIEN - La mort du Lieutenant Champy
Le 11 novembre 2017 à Saint Fuscien, se tenait une cérémonie officielle au Monument aux Morts au cours de laquelle a été commémorée la mémoire du Lieutenant Bernard Champy, mort à St Fuscien au cours de combats meurtriers autour du plateau de Dury les Amiens, dont une rue dans le village porte le nom. Notre Association a participé à cette commémoration présidée par M. Dominique de Thézy, maire du village, avec la présence de Pierre Champy, frère cadet de Bernard.
La bataille au sud d'Amiens durera du 20 mai au 8 juin 1940. L'offensive allemande du 5 juin va ébranler la ligne de front avec l'emploi de chars en grand nombre.
Pilonné par l'artillerie, Saint Fuscien disparait dans la fumée mais les défenseurs vont tenir l'ennemi en échec. Cependant, se produit un nouvel assaut. A 5h45, les hommes des lieutenants de SANVAL, PUISSANT et CHAMPY détruisent 3 chars, les munitions s'épuisent, les réserves sont presque vides.
Des incendies ravagent la partie Nord de Saint Fuscien, l'organisation défensive est réduite à néant. Les lieutenants de SANVAL et CHAMPY sont tués au cours de combats héroïques. Le lieutenant PUISSANT, grièvement blessé est fait prisonnier, c'est la confusion.
Vers 10h, les Allemands occupent la partie nord de St Fuscien. La ligne de démarcation passe par le château. Jusqu'au 8 juin 1940, de nombreux combattants sans distinction ont disparu dans les assauts d'un front d'une centaine de kilomètres. Des sacrifices comme ceux du lieutenant CHAMPY, tué l'arme à la main au champ d'honneur, ont été nombreux.
Source : Docteur Pierre Vasselle. "La bataille au Sud d'Amiens" du 20 mai au 8 juin, 1940.
Jacques Lejosne
HOMMAGE AU MARECHAL LECLERC - HEROS SAMARIEN
Pour le 70ème anniversaire de la mort du plus célèbre samarien de la France Libre, le Maréchal Leclerc de Hauteclocque, une cérémonie a eu lieu devant son monument place René Goblet. Notre association était représentée.
Né le 22 novembre 1902, cet « enfant du pays » rejoint De Gaulle le 25 juillet 1940 après un long périple, sous le pseudonyme de « Leclerc ».
Dès leur première rencontre, il reçoit la mission de rallier l’Afrique Equatoriale Française à la France libre. C’est chose faite en novembre 1940 lorsque le dernier pays, le Gabon se joint à la France libre.
En 1941, il s’empare de Koufra en Libye et fait le fameux serment avec ses soldats « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »
Après la conquête de la Libye et de la Tunisie, il reçoit le renfort des évadés de France par l’Espagne (les « Manana ») et d’unités des troupes vichystes ralliées de l’Armée d’Afrique ; sa division est rebaptisée 2ème Division blindée (2ème DB) le 24 août 1943.
En Avril 1944, la division regagne l’Angleterre d’où elle débarque en Normandie le 1er août 1944. L’insurrection de Paris commencée le 19 août 1944 reçoit l’appui plus que nécessaire de la 2ème DB qui marche sur Paris qu’elle libère le 25 août. Le lendemain, le Général De Gaulle et le Général Leclerc descendent côte à côte les Champs-Elysées. Il peut alors se diriger vers l’Est et honorer le serment de Koufra : le lendemain de son anniversaire, Strasbourg est libéré.
C’est au début du mois de mai 1945 que ses soldats découvrent les horreurs des camps et s’emparent du « nid d’aigle » d’Hitler à Berchtesgaden. En juin 1945, c’est l’Indochine où il signe, au nom de la France, les actes de capitulation du Japon le 02 septembre 1945. Le 12 juillet 1946, il est nommé inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes en Afrique du Nord.
Le 28 novembre 1947, son avion est pris dans une tempête de sable près de Colomb-Béchar en Algérie. Il avait 45 ans et 6 jours !
Il est élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume le 23 août 1952.
Anatolie Mukamusoni
MAX AROQ N'EST PLUS
Ancien professeur au collège de Gamaches, Max Aroq a tiré sa révérence à l'âge de 86 ans en novembre 2017. Sa carrière d'enseignant en histoire-géographie aura pour effet d'amener avec succès ses élèves au Concours National de la Résistance et de la Déportation. Très érudit sur le sujet on le remarquera dans différentes activités patriotiques. Il a également présidé l'Association " Les Amis de la Résistance" à Gamaches.
Nous ressentons pour cet homme un profond respect pour son dévouement et pour ce qu'il pu apporter à ses élèves, la tolérance et l'égalité entre les peuples. Notre Association présente ses condoléances à sa famille et à ses nombreux amis.
ILS ETAIENT DANS LA RESISTANCE
Robert COLLEATTE Fusillé le 20 septembre 1944 à Saint-Lô
Henriette DUMUIN Abattue par les boches le 25 août 1944
Raymond GOURDAIN Fusillé le 21 mars 1942 au Mont Valérien
Henriette née le 2 décembre 1910 à Domart en Ponthieu, domiciliée à Amiens - Robert, né le 8 octobre 1911 à Amiens, domicilié dans la même ville - Raymond, né le 21 mars 1920 à Amiens, y demeurant également - Alfred, né le 10 février 1912 à Dury, il repose au cimetière de cette commune - Robert, né le 28 avril 1911 à Amiens - Lucien, né à Cagny les Amiens en mars 1905, domicilié à Amiens.Sauf Alfred, les 5 autres résistants reposent au cimetière de St Acheul parmi d'autres autres résistants. Jacques Lejosne
Alfred ROGER dit "Frédo" Fusillé le 28 août 1944
Robert MARECHAL Fusillé le 28 août 1944 retrouvé au charnier de Gentelles .
Lucien ROBILLARD dit "PAYEN Albert" Fusillé le 11 décembre 1943 au Petit couronne (Normandie)
Les photos et documents ont été offerts à Mr Robert Desaegher membre de notre Association par Mme Brailly de Villers Bretonneux. Ils émanent de Mr Léon Larcher, un ancien détenu de la Centrale d'Esses. On ne peut que remercier les personnes qui s'associent à nos recherches.